Le tourisme est en plein essor et ce, à l'échelle du globe!

Les plus récentes données de l'Organisation mondiale du tourisme (2014) soulignent à la fois une hausse mondiale des arrivées de touristes internationaux (+ 4,4%), une croissance prévue de ces mêmes arrivées estimée à 3,5% pour cette année, de même que des recettes d'exportation qui s'élèvent à 1 500 milliards de dollars!


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L'un des observateurs intéressés du domaine du tourisme est bien entendu Visa, qui publiait récemment un rapport intitulé Global Travel Intentions Study 2015. Ce même rapport nous faisait découvrir une catégorie inattendue de voyageurs, le voyageur solitaire (solo traveller). Le fait de voyager seul n'est pas un phénomène nouveau en soi. Mais alors que, dans l'imaginaire collectif, le voyage en solitaire est souvent associé à la drague et aux Club Med, on nous apprend qu'il faudra certainement revoir nos conceptions à ce chapitre. Comme le soulignait Stephanie Rosenbloom dans le New York Times (lire « Travel Industry Responds to Rise in Solo Sojourners »), on retrouve évidemment un contingent d'individus sans attache sentimentale. Mais de plus en plus de ces voyageurs solitaires seraient désormais en situation maritale, et voyageraient seuls pour des raisons multiples: conflit d'horaire entre les conjoints, désintérêt d'un des conjoints pour la destination choisie, repos bien mérité après avoir pris soin du partenaire ou des enfants, etc. Et la poussée de ces voyageurs solitaires est significative!

Toujours selon le rapport publié par Visa, ces derniers, qui représentaient 15 % du total des voyageurs en 2013, constitueraient aujourd'hui 24 % des voyageurs. Encore plus frappante est la hausse des voyageurs qui tentent l'aventure en solitaire pour la première fois: de 16 % des voyageurs qu'ils étaient en 2013, ils sont aujourd'hui 37 %! Les femmes forment une forte proportion des voyageurs solitaires. Pourquoi le font-elles? Un extrait du TripAdvisor Women's Travel Survey 2015, cité par Visa, nous renseigne sur les motivations de ces dernières: 

« Majority of the women in Southeast Asia travel alone because it gives them the freedom of doing whatever they want (60 %), they like the independence and challenge of travelling on their own (45 %), and their family or friends do not have the time or resource to travel with them (32 %). »

Quoi qu'il en soit, l'identification de cette nouvelle catégorie de voyageurs force l'industrie à s'adapter. Car de fait, force est de reconnaître que d'un point de vue financier, voyager seul pouvait souvent se révéler discriminatoire, à en juger par exemple par les frais imposés par certains croisiéristes. Ces derniers sont en voie d'ailleurs de corriger le tir en aménageant des cabines pour personnes seules, et certains hôtels déploient des trésors d'imagination afin de maintenant répondre aux besoins des voyageuses solitaires (lire l'article de Stéphanie Rosenbloom, « Zeroing In on the Female Traveler »). On se sentira bientôt moins seul de voyager seul!