Vous croyez qu’en vous donnant le droit à l’erreur, vous contrevenez à vos objectifs de performance et de productivité? Bien au contraire! Vous remettre en question vous permet d’innover, d’évoluer et d’instaurer une culture d’apprentissage. Voici comment y arriver.

La culture du droit à l’erreur repose sur trois idées fortes :

1. L’ouverture

Cette première idée met en lumière l’importance de la notion d’ouverture. Lorsque vous communiquez, faire preuve d’ouverture est primordial. Vous acceptez d’accueillir la différence et de recevoir des opinions qui ne sont pas nécessairement enlignées avec la vôtre ou avec l’idée que vous vous faites d’une situation ou d’un projet.

L’ouverture est en complète opposition avec une idée arrêtée et un jugement hâtif qui condamnent d’emblée l’idée que l’autre exprime. En faisant preuve d’ouverture, vous lui permettez de s’exprimer librement et vous lui laissez toute la place pour le faire.

2. L’innovation

Les entreprises qui réussissent sont celles qui se remettent en question, expérimentent et sont assez fortes pour faire place à l’erreur. Pour avancer en matière de gestion et d’innovation, l’important consiste à interagir et à créer des conversations porteuses autour de questions d’innovation.

Lorsqu’une personne vous présente une idée qui diffère de la vôtre, plutôt que de vous braquer et de lui dire «Je ne suis pas sûr de comprendre ton point de vue» ou «Je ne suis pas certain que ce soit une bonne idée», formulez des questions ouvertes. Par exemple : «Qu’est-ce qui t’amène à faire cette recommandation?» ou encore «En quoi cette possibilité est plus valable que la façon dont nous procédons habituellement?».

En posant une question ouverte, vous favorisez l’interaction et faites ainsi preuve d’ouverture. Vous permettez à l’autre de s’expliquer, d’élaborer et de clarifier son propos. Vous serez peut-être agréablement surpris par ce qui peut ressortir d’une telle conversation. En adoptant une approche d’ouverture, vous cheminez graduellement vers la culture du droit à l’erreur.

3. Le débreffage en quatre temps

Le débreffage (ou debriefing en anglais) vous permet de construire en action. Il vous offre la possibilité de discuter avec votre équipe sur ce qui s’est bien ou moins bien passé.

Voici quatre questions qui vous permettent d’avoir un portrait juste et complet de la situation :

  1. «Qu’est-ce qui a bien été?»

Cette question permet un retour positif sur ce qui a bien réussi.

  1. «Qu’est-ce qui a mal été?»

Cette question doit être abordée de façon à analyser la situation de façon objective, et non critique, pour pouvoir améliorer les choses.

  1. «Qu’est-ce que nous avons fait que nous n’aurions pas dû faire?»

Cette question vous aide à découvrir ce que vous pourriez faire différemment.

  1. «Qu’est-ce que nous n’avons pas fait, que nous aurions dû faire?»

Encore une fois, cette question vous amène vers l’innovation et le dépassement, vers une culture d’apprentissage.

En introduisant le droit à l’erreur dans vos pratiques de gestion, vous contribuez à instaurer une culture d’apprentissage et d’innovation. Cette dernière ne s’installe pas spontanément, elle se construit un geste à la fois.

Nous sommes et nous serons de plus en plus exposés à un contexte de travail en mode hybride porteur de nouvelles façons de faire. Ce mode de travail présente une occasion rêvée d’installer collectivement l’ouverture et l’innovation.