Tout gestionnaire ou responsable d’équipe souhaite responsabiliser ses collaborateurs et encourager leur engagement. Or, comment le faire en assurant un leadership d’influence positif et non directif?

S’il peut sembler, de prime abord, relativement facile de dire à nos équipes quoi faire et d’user d’autorité, une certaine forme de courage managérial et des approches de gestion spécifiques sont essentielles pour développer des leviers de mobilisation adaptés à chaque personne.

L’importance de la responsabilisation au sein des organisations publiques ou privées : voilà un point important sur lequel il est nécessaire d’insister. Même si nous constatons systématiquement que les individus les plus motivés apportent une contribution à la performance de leur entreprise, il n’est pas toujours aussi facile de trouver les bonnes façons d’y arriver.

Des pistes concrètes pour favoriser l’engagement

Bien sûr, certaines situations de gestion exigent que nous donnions des directives claires, par exemple quand il s’agit d’une procédure routinière. Cependant, il existe une multitude d’occasions qui sont propices à l’exploration d’autres approches pour favoriser la responsabilisation et, de ce fait, l’engagement.

Nous avons colligé ici trois conseils pratiques qui permettront aux gestionnaires de communiquer de manière à responsabiliser leur monde.

Poser des questions pour trouver des solutions

La première de ces pistes consiste à appliquer l’art de la question, car poser les bonnes questions peut ouvrir bien des portes. En effet, qu’il s’agisse de modifier un comportement, de corriger le tir ou d’implanter un changement, en posant des questions à l’autre plutôt qu’en lui donnant des ordres, nous favoriserons l’engagement.

Une bonne question amène notre interlocuteur à réfléchir à voix haute, à exprimer son opinion et à engager un dialogue, qui débouchera peut-être sur des solutions auxquelles nous n’avions même pas pensé. En effet, une question ouverte et percutante permet d’aller plus loin, et ce, autant de notre côté que de celui de cette personne.

Un exemple parmi tant d’autres : en lui demandant tout simplement «toi, qu’est-ce que tu ferais pour atteindre tel ou tel objectif?» En suggérant les actions propres selon lui à atteindre les résultats, notre interlocuteur s’engagera implicitement à les mettre en pratique. Cela nous donnera ainsi un outil pour évaluer le potentiel et la faisabilité de ces actions, et nous serons alors en mesure d’en faire le suivi lors de rencontres d’évaluation.

De plus – et ce n’est pas négligeable –, nous serons perçus comme des êtres qui savent travailler en équipe, une qualité attribuée aux vrais leaders.

Nous intéresser à l’autre ouvre bien des portes…

La deuxième piste de réflexion est la suivante : trouver l’intérêt de la personne. L’argent n’est pas la seule motivation. Posons-nous et posons-lui la question «qu’est-ce qui fait que [cette personne] a le goût de se lever le matin pour venir travailler?» Identifions avec elle certaines lacunes et les façons dont l’entreprise peut les combler. En travaillant en accord avec ses propres intérêts, l’employé travaille aussi à l’intérêt de son organisation.

4 interrogations clés à garder en tête

Finalement, voici quatre questions qui seront sûrement utiles à tout employé, quel que soit son niveau hiérarchique :

  1. Qu’est-ce qui va bien?
  2. Qu’est-ce qui va mal?
  3. Qu’est-ce qu’il y aurait lieu de faire pour améliorer les choses?
  4. Qu’est-ce qu’il ne faudrait plus faire?

Ces questions, qui semblent d’une simplicité désarmante, englobent une multitude d’informations qui, une fois qu’elles sont bien analysées, deviendront un canevas de travail indispensable pour amener chacune des personnes de notre équipe à s’engager individuellement et collectivement.

Car ne l’oublions pas : des travailleurs invités à se responsabiliser et appuyés dans cette démarche emprunteront spontanément la voie de la mobilisation et de l’engagement.


Pour aller plus loin

Ne leur dites plus quoi faire (vidéo)

Comment développer la responsabilisation (vidéo)

Le courage de dire : levier d'engagement et de leadership  (webinaire)