Article publié dans l'édition Printemps 2022 de Gestion

Les ancres de carrière

La tendance est aux carrières multiples. Mais comment conserve-t-on son identité à travers tous ces changements professionnels? Selon les résultats d’une enquête menée par des chercheures françaises, un individu possède plusieurs ancres de carrière qui guident son cheminement : compétences techniques et fonctionnelles, autonomie, créativité, équilibre entre vie privée et vie professionnelle, sentiment de sécurité, stabilité et dévouement, flexibilité personnelle... Définies par le psychologue Edgar Schein dans les années 1970 comme de solides repères permettant de déterminer les attentes et les besoins professionnels d’une personne, ces ancres influenceraient, selon les auteures de cette nouvelle enquête, l’employabilité d’un individu au cours d’une carrière qui prend diverses formes. À cet égard, l’ancre «compétences techniques et fonctionnelles» serait la plus déterminante. Le fait d’être reconnus en tant qu’experts dans leurs domaines de compétences augmente de facto l’employabilité perçue des individus. Autre découverte : s’il existe bien une ancre dominante, plusieurs ancres secondaires peuvent orienter aussi les choix de carrière des individus et la gestion de leur parcours professionnel. Conclusion : les organisations gagneraient à identifier les ancres de chacun de leurs employés, afin d’harmoniser l’environnement de travail ou les solutions qui conviennent à leurs besoins (et à leurs intérêts) professionnels dominants.

Source : Blanchette, B., et Bencherqui, D. B., «Heureux qui comme Ulysse… Amarrage des ancres de carrière et de l’employabilité dans la carrière protéenne», Management & Avenir, n° 121, février 2021, p. 149-169.

Le Canada, destination préférée

Selon l’étude «Decoding Global Talent» menée par le Boston Consulting Group et Cadremploi auprès de plus de 200 000 travailleurs répartis partout dans le monde, le Canada est la destination professionnelle de rêve pour les étrangers. Le pays se classe ainsi au premier rang de ce palmarès, devant les États-Unis, l’Australie, l’Allemagne et le Royaume-Uni.

Source : Thoreau, C., «Sur le terrain de l’expatriation, le Canada joue les leaders» (article en ligne), L’Express, 5 mars 2021.

Oui à la reconnaissance émotionnelle!

«La pire chose que les dirigeants puissent faire lorsque les employés se sentent mal, c’est de ne rien faire», observe Alisa Yu, doctorante à la Stanford Graduate School of Business. Avec une équipe de chercheurs en comportement organisationnel, elle a tenté de confirmer son intuition quant aux effets de la reconnaissance émotionnelle sur la confiance au travail. Mais qu’entend-on au juste par «reconnaissance émotionnelle»? C’est bien souvent le simple fait de remarquer un signe non verbal–un regard triste ou un sourire, par exemple–et de le souligner avec une question ou une déclaration comme «Êtes-vous contrarié?» ou «Vous semblez heureux...». Les leaders bienveillants pourraient alors constater et reconnaître l’état émotionnel d’un employé, ce qui permettrait d’insuffler au personnel de la confiance envers leurs dirigeants.

Source : Kinni, T., «All the feels: why it pays to notice emotions in the workplace» (article en ligne), Stanford Business Graduate School, 13 mai 2021.

Des salariés boomerang

Une nouvelle réalité touche le monde du travail : certains employés reviennent dans l’entreprise qu’ils ont pourtant quittée volontairement. Pour le meilleur ou pour le pire? Une recherche réalisée auprès de plus de 30 000 salariés américains sur une période de huit ans révèle que les personnes qui effectuent un retour seraient moins performants que celles recrutées à l’extérieur et que les collaborateurs promus à l’interne après leur première année en poste.

Source : «Faut-il réembaucher un ancien salarié?» (article en ligne), Harvard Business Review France, 7 octobre 2021.

Comment se classent les grandes villes du monde ?

Quelles sont les villes qui attirent le plus d’investissements internationaux pour l’implantation de centres de recherche, de sièges sociaux ou de centres de production? À cet égard, l’édition 2021 du Global Cities Investment Monitor accorde la première place à Londres et met de l’avant l’attrait de Paris et de l’Île-de-France, qui occupent la deuxième place du classement. Singapour arrive en troisième position, suivie à égalité de Düsseldorf et de Dubaï. L’enquête a été réalisée auprès de 500 investisseurs internationaux répartis dans vingt pays.

Source : Madeline, B., «Investissements internationaux : Paris confirme son attractivité» (article en ligne), Le Monde, 17 novembre 2021.