«Il n’y a rien d’aussi palpitant et ambitieux que de construire un avion. C’est comme une maison, que nous devons faire voler», illustre le vice-président exécutif, Fabrication, TI et Système Bombardier Excellence opérationnelle, David Murray. Il est aux premières loges des constantes transformations propulsant Bombardier à titre de leader mondial dans le secteur des avions d’affaires.  

Pour maintenir ses standards de performance, de confort et de technologie, l’entreprise mise avant tout sur l’innovation, ses avancées environnementales et son excellence opérationnelle. 

Le carburant de Bombardier : l’innovation

«Mon rôle principal consiste à travailler sur les opérations de fabrication de Bombardier, au Québec et globalement», explique David Murray. Avec son équipe, il déploie son expertise en matière d’amélioration continue et de production allégée (lean manufacturing). «La concurrence est féroce, alors si nous voulons sortir gagnants dans le secteur des avions d’affaires, nous devons constamment nous adapter et innover.»

À ce chapitre, l’entreprise fait usage d’un arsenal complet de stratégies d’amélioration continue, que ce soit en matière de résolution de problèmes, d’implantation et d’optimisation des processus. 

David Murray mentionne aussi l’amélioration de la diversité et de l’inclusion au sein de l’entreprise comme un excellent moteur de l’innovation. «C’est vraiment le talent des employés de Bombardier qui permet d’implémenter des approches différentes et audacieuses, et de continuer à développer l’organisation vers la direction convoitée.»

Engagement environnemental : l’avenir de l’aviation

David Murray rappelle que l’assemblage des avions d’affaires de Bombardier se fait au Québec, ce qui réduit sensiblement l’empreinte de ses interventions, en plus de générer des emplois très porteurs. 

«L’assemblage et la production recourent à l’hydroélectricité et nous sommes reconnus pour la qualité de nos recherches en matière de biocarburants. Actuellement en conception, la recherche de l’ÉcoJet témoigne de notre capacité à repenser l’ensemble de nos opérations, pour les rendre encore plus verts et durables.»

Le vice-président a aussi souligné le leadership tangible de la compagnie en matière d’enjeux environnementaux, intégrant l’écoresponsabilité à l’ensemble de ses activités commerciales. Alors que la durabilité des produits est primordiale pour Bombardier, la réduction de sa consommation énergétique à travers toutes ses opérations est vitale pour atteindre son but de carboneutralité d’ici 2050.   

Transformation numérique : un investissement rentable

David Murray soulève qu’Éric Martel, président de Bombardier, est passionné par l’optimisation des processus. En outre, il indique que Bombardier investit présentement des sommes importantes pour transformer son infrastructure technologique. «Les données sont une mine d’or. Nous développons donc de nouveaux systèmes dans le but d’orchestrer et d’intégrer nos données à un environnement plus prédictif.»

Parallèlement, l’entreprise bâtit une équipe d’experts pour organiser ces données, envisager divers scénarios, puis actionner les meilleurs mécanismes en conséquence. 

À son avis, la réussite de Bombardier passe aussi par sa capacité à remettre ses pratiques en question, «à observer ce qui se fait ailleurs pour comprendre où en sont les meilleures organisations». 

Résoudre des enjeux complexes

Bombardier fonde ses actions sur un système opérationnel «très bien structuré et organisé», note David Murray. 

Cela dit, du design à la livraison d’avions aux quatre coins du monde, le défi d’ingénierie est d’une rare complexité. «Chaque appareil est unique, rappelle le vice-président. Nous devons donc insérer cette complexité dans notre modèle opérationnel, et ce, dans un délai de production prédéfini, puis intégrer des matériaux qui font appel à des centaines de personnes, y compris à un vaste savoir-faire artisanal, par exemple pour tout ce qui touche le bois et le cuir.»

David Murray souligne aussi l’importance de l’intégration plus verticale de la chaîne d’approvisionnement dans les opérations de Bombardier. «Nous sommes précurseurs dans ce domaine. Des équipes parcourent la planète pour comprendre et prévenir les enjeux auprès des fournisseurs. C’est ce qui nous a permis de prévenir les pénuries vécues par d’autres ces récentes années.» 

HEC Montréal donne des ailes

Dans cet élan, David Murray signale que son passage à HEC Montréal a constitué un véritable tremplin : «J’ai eu la chance de toucher à plusieurs domaines, en profitant d’une vision organisationnelle 360. Ces acquis ont enrichi toute la suite de ma carrière.»

Il cite les enseignements d’Omar Aktouf qui, «à l’époque, parlait déjà de l’importance de l’environnement et de réfléchir de manière plus large.» Toujours à HEC Montréal, ses cours de droit du travail l’ont aussi marqué, «puisqu’ils étaient basés sur des expériences réelles, touchant plusieurs départements d’une entreprise.» 

Il précise d’ailleurs que Bombardier offre la possibilité de travailler dans plusieurs pays. «J’ai travaillé aux États-Unis pendant quelques années, ce qui m’a permis de sortir de ma zone de confort. Que ce soit aux États-Unis, au Mexique, en Europe, ou dans nos centres de services internationaux, l’expérience est très enrichissante.»

Bonne nouvelle pour les générations montantes, Bombardier a besoin de talents pour œuvrer à l’évolution de l’entreprise, au développement d’avions plus écologiques et à la mise en place de méthodes opérationnelles toujours plus performantes pour transformer les prochaines décennies.