La gestion des individus et des équipes à distance, aussi séduisante puisse-t-elle paraître, comporte son lot de difficultés!

De fait, selon les sources consultées, c’est plus des deux-tiers, voire même jusqu’à même 80%, des équipes virtuelles qui n’atteindraient pas les objectifs visés par leurs organisations respectives. Compte tenu des évolutions technologiques et des attentes des membres des jeunes générations quant à la conciliation travail/famille, les équipes virtuelles sont certainement là pour rester et la gestion de ces dernières constituera sans conteste un défi majeur pour les entreprises et organisations dans les années à venir.

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Dans son article publié dans la dernière édition de la Harvard Business Review (« Getting Virtual Teams Right »), Keith Ferrazzi nous révèle quatre éléments à considérer afin de mettre sur pied des équipes virtuelles efficaces et efficientes :

  • La constitution d’une bonne équipe constitue l’incontournable point de départ de la formation d’une équipe virtuelle.  On recherchera des individus possédant de bonnes capacités de communication, un haut degré d’intelligence émotionnelle, de la résilience et une ouverture marquée aux autres cultures;
  • L’établissement d’un bon leadership s’avère également essentiel.  Le e-leader voudra, encore plus que le leader « traditionnel », mettre une emphase particulière sur la mise en place de la confiance et du dialogue au sein de son équipe, tout en clarifiant constamment les buts et objectifs de l’équipe virtuelle.
  • Il ne faut certainement pas négliger la présence de moments de rencontres en personne entre les membres de l’équipe virtuelle et le e-leader.  Que ce soit au lors de la formation de l’équipe, de l’adjonction d’un nouveau membre ou pour célébrer des étapes importantes tout au long d’un projet, ces moments de rencontres permettent, comme le souligne le professeur Éric Brunelle dans son article « E-leadership : l'art de gérer les distances psychologiques » (Gestion, été 2009), de réduire la distance psychologique entre les membres de l’équipe virtuelle, un élément-clé dans le bon fonctionnement d’une telle équipe.
  • Finalement, l’acquisition d’outils technologiques performants s’avère cruciale au bon fonctionnement de l’équipe virtuelle.  On pensera ici à la mise en place, par exemple, d’appels-conférence ou de forums de discussion, qui aideront à rendre plus fluides les échanges entre les membres de l’équipe virtuelle.

On le voit bien, la gestion des équipes virtuelles n’est pas une chose simple en soi (voir l’article de Line Dubé, « Survivre aux paradoxes de l'équipe virtuelle », Gestion, été 2009) et les pièges qui peuvent se présenter au e-leader, que ce soit en contexte local, national ou même international (lire « Gérer des équipes virtuelles internationales : une question de proximité et de technologies » par Héléna Karjalainen et Richard Soparnot, Gestion, été 2010), sont nombreux.  Il convient donc de s’attaquer aujourd’hui à ces défis, pour la bonne performance future de nos entreprises et organisations!