Difficile de croire, en ce début de troisième millénaire, que nos entreprises et nos organisations ne soient pas toutes au diapason lorsqu'il s'agit des technologies de l'information (TI), et que certaines peinent à suivre le rythme imposé par la déferlante de changements technologiques.

C'est pourtant l'un des surprenants constats réalisés dans le cadre d'un sondage mené par NOVIPRO, une firme spécialisée en transformation d'entreprise par les TI, et la firme de sondage Léger (lire l'étude « Portrait des TI dans les moyennes et grandes entreprises »).

D'abord, les mauvaises notes...

Yves Paquette, cofondateur et président-directeur général de NOVIPRO

Yves Paquette, cofondateur et président-directeur général de NOVIPRO


Que l'on ne possède pas d'atomes crochus avec l'électronique et ses nombreuses applications dans toutes les sphères de l'existence, passe toujours. Mais lorsqu'il est question d'une activité commerciale, chose qui implique le maintien d'emplois et des capitaux investis dans ladite activité, une telle attitude a de quoi laisser perplexe. Et pourtant, comme l'indique l'enquête ci-haut mentionnée¹, près d'une entreprise sur quatre (23 %) ne possède qu'une expertise minimale en termes de TI. Question de ressources, me direz-vous? Le choix des TI et de leur nécessaire intégration dans les activités de l'entreprise d'aujourd'hui, c'est essentiellement une question d'attitude! À ce compte, révèle le sondage NOVIPRO/Léger, 19 % des entreprises sondées estiment que les TI sont davantage une dépense qu'un investissement, 13 % les perçoivent comme un mal nécessaire et 15 % de ces mêmes entreprises n'entendent pas investir de manière importante en ce sens au cours des deux prochaines années.  Certes, si ces « décrocheurs technologiques » forment un contingent minoritaire au sein de l'échantillonnage, le constat demeure quand même préoccupant, aux dires d'Yves Paquette, cofondateur et président-directeur général de NOVIPRO : « [...] trop d'entreprises sous-estiment la plus-value des TI performantes. On s'attendrait à ce que les joueurs de grande taille soient en avance dans ce secteur. On constate plutôt qu'un nombre important d'organisations demeure à la traîne. Pourtant, la croissance des entreprises, et parfois même leur survie, est intimement liée à leur évolution technologique.»

...puis les bonnes notes!

Il n'en demeure pas moins que, dans l'ensemble, les entreprises canadiennes interrogées dans le cadre de cette enquête tirent fort bien leur épingle du jeu à l'égard des TI et de leur utilisation. De fait, une très large majorité des entreprises estime posséder des infrastructures technologiques fonctionnelles (69 %) ou à la fine pointe de la technologie (20 %). Pour ces entreprises et ces organisations, la question des TI et de leur importance n'est pratiquement plus matière à débat :  79 % de celles-ci considèrent que les TI ont une influence sur la définition de leur stratégie, et 73 % comptent investir massivement dans la mise à jour de leurs infrastructures technologiques au cours des deux prochaines années. Excellente attitude, s'il faut en croire Frédéric Beetz, le directeur des services technologiques de NOVIPRO : « Avec l'omniprésence et le développement rapide des technologies, la mise à jour régulière des infrastructures des TI devient cruciale pour améliorer la compétitivité des entreprises», affirme le spécialiste.

Portrait des TI dans les moyennes et grandes entreprises, une étude réalisée par NOVIPRO et Léger

L'avenir est dans les cieux!

Pour nombre d'observateurs, la tendance lourde du domaine des TI, c'est celle provoquée par cette véritable révolution que constitue l'infonuagique. On en parle, on l'utilise parfois de manière sporadique, mais les entreprises et les organisations sont-elles prêtes à monter à bord et à investir en ce sens?

Le caractère novateur de l'infonuagique semble ralentir les ardeurs de plus d'un à ce chapitre : même si cette technologie est perçue comme porteuse pour le futur, seules 54 % des entreprises interrogées l'ont adoptée à ce jour. Mais peu à peu, l'idée s'ancre à l'esprit des entreprises et des responsables TI, puisque 32 % des entreprises ontariennes sondées, tout comme 40 % de leurs semblables québécoises, se tourneront probablement vers l'infonuagique d'ici deux ans.

En somme, et au-delà des sommes importantes que nécessitent l'acquisition, l'entretien et la mise à jour des infrastructures technologiques, les entreprises et les organisations canadiennes doivent désormais percevoir et comprendre les TI non comme une fin en soi, mais comme un moyen qui pourrait mener les premières vers des sommets inespérés. « Les entreprises ont tout à gagner à impliquer les TI dans leur stratégie d'affaires. En modernisant leurs infrastructures, elles offrent non seulement des solutions innovantes à leurs clients, mais elles jouent à armes égales avec d'autres organisations de leur secteur d'affaires », conclut avec justesse Yves Paquette, de NOVIPRO. Êtes-vous prêt à courir le risque de l'inaction ?


Notes

¹ Ce sondage, réalisé en décembre 2016, a été mené auprès de 312 décideurs en TI, tous en emploi au sein d’organisations canadiennes de moyenne (100 employés et plus) et de grande taille (500 employés et plus)