Le nouvel édifice de HEC Montréal, qui abrite notamment son École des dirigeants, vient d’ouvrir ses portes en plein centre-ville. Un choix stratégique pour se rapprocher de sa clientèle et contribuer à revitaliser le cœur économique de la métropole.

«Pour nous, c’est un retour aux sources», précise Serge Lafrance, professeur associé et directeur de l’École des dirigeants HEC Montréal. L’inauguration de l’édifice Hélène-Desmarais le 15 septembre dernier marque en effet la deuxième implantation de l’École dans le centre-ville. Fondée en 1907, HEC s’était d’abord établie à côté du square Viger en 1910, dans l’édifice qui héberge désormais les Archives nationales. Elle y accueillait à l’époque sa toute première cohorte de 32 étudiants. Le nouveau bâtiment aux lignes contemporaines s’élève, lui, au coin de la rue De La Gauchetière et de la côte du Beaver Hall. L’École des dirigeants, qui occupe le 7e étage, y recevra chaque année quelque 9 000 participants.

Plus proche de la communauté d’affaires

Envisagé il y a une dizaine d’années, cet établissement au centre-ville est stratégique. En s’implantant dans un bassin de près de 11 000 entreprises, l’École des dirigeants se rapproche géographiquement de sa clientèle constituée de professionnels, de cadres, d’entrepreneurs et de dirigeants. «Cela va faciliter l’accès à l’ensemble de notre portefeuille d’offres qui se décline en une centaine de formations de courte durée dans tous les domaines de la gestion», détaille Serge Lafrance qui s’attend à ce que l’École dépasse la barre des 10 000 inscriptions l’année prochaine.

Stimuler l’innovation

Outre un meilleur accès aux formations, le positionnement central de l’École des dirigeants bonifiera l’expérience des participants et stimulera l’innovation en leur donnant accès à davantage d'activités de réseautage, de conférences et de lieux de rencontre, estime le directeur. «Plus il y a de parties prenantes en relation, plus émerge la créativité.»

De plus, parce qu’il abrite différents groupes de recherches de HEC, l’édifice Hélène-Desmarais connecte l’École des dirigeants à la source du savoir. «C’est le meilleur des deux mondes pour la communauté d’affaires, reprend Serge Lafrance. On étudie les meilleures pratiques dans différents domaines de la gestion, on produit de la connaissance, puis on la transfère.»

Et de prendre en exemple les recherches de pointe que mène l’établissement au sujet du télétravail. «Comment va-t-il évoluer d’ici cinq ans et, avec lui, la façon de gérer les personnes, leur mobilisation, l’optimisation des équipes de travail à distance? Notre rôle est de créer des formations de courte durée pour transférer ces nouvelles connaissances à la communauté d’affaires».

Générer un impact positif à l’échelle mondiale

L’École des dirigeants HEC Montréal, dont l’ADN porte sa forte identité montréalaise et québécoise, a pour objectif de générer un impact socio-économique positif en résonance tant au niveau local qu'international, grâce à ses activités en recherche, éducation et innovation. En novembre, l’École accueillera une conférence internationale réunissant des écoles de gestion de renommée mondiale, comme la Harvard Business School, la Yale School of Management et l’INSEAD ce qui témoigne de son engagement à promouvoir une conversation mondiale et à connecter des leaders et des innovateurs à travers le globe.

«Ce solide réseau, dans lequel l’École des dirigeants est fortement impliquée, offre à nos clients un accès privilégié aux meilleures pratiques et favorise un déploiement mondial de savoir-faire en gestion», précise Serge Lafrance. En organisant des événements et des activités de toutes sortes, comme cette conférence et les rendez-vous ED en collaboration avec La Presse, l’École ne se contente pas de dynamiser le centre-ville, elle confirme également son ancrage et son rôle actif au cœur de la métropole, amplifiant ainsi le rayonnement de HEC, de Montréal et du Québec sur la scène internationale.

Apprivoiser l’ère post-COVID

Montréal fait face à un paradoxe. Très animée cet été du fait de la reprise des festivités et des activités touristiques, elle ne semble toutefois pas vivre la même effervescence dans les tours de bureaux. Selon une étude du réseau international de recherche CESifo parue au mois de juillet, les travailleurs canadiens sont en effet ceux qui ont le plus recours au télétravail dans le monde, avec une moyenne de 1,7 jour par semaine.

Naviguer entre présentiel et virtuel : les initiatives de l’École des dirigeants pour encourager un apprentissage flexible

«C’est une question d'équilibre», estime Serge Lafrance. «Le télétravail est là pour demeurer et une adaptation est nécessaire. Les entreprises sont d’ailleurs en train d’établir de nouveaux modèles qui vont allier flexibilité de travail, télétravail et conciliation avec la famille pour rejoindre la nouvelle génération de travailleurs. À ce titre, l’École des dirigeants a modulé son offre pour l’adapter à la réalité professionnelle des apprenants, notamment en investissant dans la technologie nécessaire pour proposer des formations à distance, et, à court terme, en offrant des formations tôt le matin et en soirée, en plus des fins de semaine.»

Le directeur se dit toutefois optimiste quant à la réappropriation croissante des espaces de travail au centre-ville. «On sent vraiment un courant de retour progressif au travail. Je suis très confiant pour la vitalité des activités économiques en centre-ville.»

Serge Lafrance insiste d’ailleurs sur la valeur ajoutée qu’apportent plusieurs formations de l’École des dirigeants lorsqu’elles sont suivies en présentiel. «La chimie au plan collectif passe par les contacts humains. De cela, les entreprises sont aussi conscientes.»

Jetez un œil à notre programme

L’École des dirigeants a intégré à son offre 12 nouvelles formations de courte durée, de 1 à 8 jours, dans les domaines de l’intelligence numérique, de la gestion de la performance, de l’inclusivité, de l’environnement et de la communication, entre autres.