Le récit d'un sherpa-délégué canadien des jeunes entrepreneurs du G20

Saviez-vous que la Chine est le deuxième partenaire commercial du Canada après les États-Unis? Dans ce contexte, la présence de dix jeunes entrepreneurs québécois lors du Sommet du G20 des Jeunes Entrepreneurs à Beijing constituait une belle occasion de se faire remarquer.

Ces 18 entrepreneurs, dont quatre sont issus de l’accélérateur Banque Nationale- HEC-Montréal, faisaient partie d’une délégation de 37 jeunes Canadiens sélectionnés par l’organisme Futurpreneur pour participer au Sommet du G20 des Jeunes Entrepreneurs en Chine, du 8 au 10 septembre dernier. Cette délégation s’était également jointe à la mission commerciale des jeunes entrepreneurs à Shanghai et à Hong-Kong du 31 août au 7 septembre. Les entrepreneurs ont pu bénéficier de l'appui des bureaux du Québec en Chine et d'Export Québec, qui ont organisé cette mission.

Lors de celle-ci, HEC Montréal a d’ailleurs signé un protocole d’entente de trois ans avec le centre d’innovation du parc de haute technologie Caohejing de Shanghai, en présence du premier ministre Justin Trudeau. Cet accord vise à offrir un point d’entrée aux entreprises canadiennes en démarrage dans leurs démarches auprès de partenaires chinois potentiels.

Stimuler l’entrepreneuriat chez les jeunes

Selon le dernier rapport de l’Organisation internationale du travail, la récession qui a frappé plusieurs pays comme l’Argentine, le Brésil, la Chine et la Russie a causé un taux de chômage élevé chez les jeunes. Ce dernier est alarmant même dans les pays qui ont été épargnés par le ralentissement économique.

Développer sa propre entreprise est un bon moyen de créer son propre emploi. C’est la raison pour laquelle un événement tel que le Sommet des Jeunes Entrepreneurs, qui a réuni plus de 600 personnes provenant de tous les pays du G20, revêt une telle importance. Il a aussi été mis sur pied afin de recommander des mesures visant à améliorer l’écosystème entrepreneurial et de sensibiliser les chefs des États membres à cet enjeu.

L’an dernier, le G20 s’est engagé à promouvoir l’entrepreneuriat chez les jeunes. En 2016, des actions doivent être posées et la délégation canadienne a préparé plusieurs propositions en ce sens. Elle recommande notamment d’améliorer la formation à l’entrepreneuriat, de mettre sur pied des incubateurs et des accélérateurs d’entreprises en partenariat avec les universités et le secteur privé, mais aussi de mener des réformes et d’instaurer des mesures fiscales incitatives pour les PME.Pour créer de la richesse, on suggère également de favoriser l’exportation et le commerce international pour les jeunes entrepreneurs, ainsi que de créer une plateforme numérique de commerce international pour harmoniser les barrières douanières et stimuler le commerce électronique.

Tisser des liens d’affaires

La Chine est actuellement en période de transition, passant d’une économie basée sur le secteur manufacturier à une autre fondée sur l’innovation et la consommation intérieure. Dans ce contexte, la mission économique et le Sommet des Jeunes Entrepreneurs arrivent à point nommé pour aider ces derniers à percer le marché chinois.

Dénicher un bon partenaire local est en effet essentiel pour avoir accès à ces millions des consommateurs potentiels, alors même que la classe moyenne se développe rapidement. C’est le bon moment pour réseauter, faire l’apprentissage de la culture d’affaires et trouver des occasions intéressantes dans un pays où les capitaux ne manquent pas. Les jeunes entrepreneurs canadiens ont d’ailleurs eu la chance de participer à une rencontre privée avec des investisseurs chinois devant lesquels ils ont pu faire un « pitch » de vente et présenter leurs produits et services. Plusieurs ont ainsi réussi à susciter l’intérêt de bailleurs de fonds chinois.

Justin Trudeau a également rencontré la délégation canadienne dans le cadre du Sommet. Il l’a félicitée pour son action, soulignant que les jeunes entrepreneurs ont tous les atouts nécessaires pour faire rayonner le Canada à l’étranger.