D’après une étude américaine, la Génération Y serait la plus éduquée et la plus diversifiée de l’histoire. Pour cette génération, la contribution à la société et l’éducation de leurs enfants serait plus importante qu’un gros salaire. Est-ce là un indice sur l’avenir du travail? Maripier Tremplay (DBA) et Yvon Gasse (Ph.D) se sont penchés sur la question dans une étude présentée durant le colloque.

Mais sont-ils entrepreneurs?

Le contexte de démocratisation des technologies de l’information et de la communication dans lequel les Y sont nés semble avoir fait émergé chez eux de nombreuses caractéristiques que l’on associe souvent aux entrepreneurs. Pour eux le travail d’équipe est important ainsi que la diversité des tâches, ils s’adaptent rapidement au changement, ils cherchent constamment à résoudre des problèmes, ils sont très exigeants envers eux-mêmes et veulent se dépasser.

En plus de caractéristiques psychologiques, les données semblent démontrer un intérêt entrepreneurial prononcé chez les Y. Cette génération est non seulement motivé, mais également impatiente d’entreprendre. Selon une étude, les Y seraient trois fois plus enclins à entreprendre dès leur sortie de l’école que les baby-boomers (27% contre 9%). De plus, 36% des Y aurait déjà été travailleurs autonomes ou auraient possédés une entreprise. Le constat de l’Indice entrepreneurial 2015 est d’ailleurs très semblable, alors que nous avons identifié des intentions entrepreneuriales chez 26,6% des 18-34 ans.  De plus, conformément à leurs valeurs, les Y lancent souvent des projets entrepreneuriaux en équipe. Enfin, il semble que contrairement aux baby-boomers, qui entreprenaient pour réaliser leur désir, les Y entreprennent pour se réaliser eux-mêmes.

En somme, ce qu’on constate c’est que plusieurs études tendent à démontrer que le facteur générationnel à une influence sur la dynamique de plus en plus entrepreneuriale des économies. La génération Y a en quelque sorte été élevée dans un monde en transformation rapide, affectant par leur fait même leur vision du monde. Cette vision, elle se traduit aujourd’hui par un comportement entrepreneurial qui influence l’économie.

Les informations présentées dans ce papier proviennent de : « Étude sur les entrepreneurs et les repreneurs québécois des génération X et Y », une étude déposée en 2014, signée par Maripier Tremblay et Yvon Gasse de l’Univesité Laval.