En suivant la formation Leadership au féminin à l’École des dirigeants de HEC Montréal, Daly Anne Zogbo a trouvé des réponses à ses questions et a pu donner un nouvel élan à son propre leadership.

Daly Anne Zogbo est directrice, commercialisation et expérience client chez SOFAD, une compagnie spécialisée dans le développement de ressources d’apprentissage pour diverses clientèles et de formations pour entreprise. Elle compte 40 employés et pas moins de 300 collaborateurs externes.

Daly Anne Zogbo

Daly Anne Zogbo, directrice, commercialisation et expérience client chez SOFAD

Recrutée par SOFAD en février 2021, Daly Anne Zogbo en est à son premier poste officiel à titre de gestionnaire, même si elle occupait officieusement ce type de fonction dans des emplois précédents sans toutefois en porter le titre.

Ayant entamé une réflexion sur le leadership, elle souhaitait se pencher sur le volet féminin de celui-ci. Aussi, lorsqu’elle a entendu parler de la formation offerte par l’École des dirigeants, elle n’a pas hésité.

À chacun son leadership

Qu’a-t-elle retiré de cette expérience? «Tout d’abord j’ai appris que si nous teintons effectivement notre leadership de notre féminité, il n’existe pas de leadership spécifiquement féminin», précise-t-elle d’emblée. La formation lui a donc permis de découvrir ses qualités et caractéristiques de leader, mais dans une perspective non genrée.

Il reste que la réalité féminine est bien particulière, dans le sens où historiquement, il a fallu parcourir un long chemin avant de pouvoir atteindre le haut de l’échelle hiérarchique. «On doit se rappeler que nous sommes les dépositaires d’un héritage et du combat qu’ont mené d’autres femmes avant nous. Elles ont payé le prix afin que nous puissions accéder à des postes à la haute direction», rappelle Daly Anne Zogbo.

Cela dit, grâce à un outil d’évaluation psychométrique, elle a pu durant la formation compléter son profil de personnalité. «J’ai pu en apprendre beaucoup sur moi-même. Par exemple, je me nourris beaucoup du contact humain et je suis profondément ancrée dans mes valeurs. J’ai aussi réalisé que ce que je prenais pour des faiblesses –certaines compétences qui nécessitent encore de l’amélioration – ne l’est pas. C’est mon type de leadership, j’ai simplement besoin de pouvoir travailler avec des collaborateurs qui vont compenser cet aspect», explique-t-elle.

Néanmoins, la démarche a pu s’avérer parfois déstabilisante. Ainsi, sa tendance à se comparer aux autres et à vouloir reproduire certains modèles lui est aussi apparue clairement. «J’ai compris que je pouvais développer ma propre façon de faire et qu’il était temps de grandir», confie-t-elle.

Bâtir sur ses acquis

Le fait d’avoir reçu une forme de validation de son leadership est sans nul doute l’un des éléments les plus importants issus de la formation. «Je fais partie d’une équipe qui compte des gens d’expérience et mon poste actuel était ma première opportunité de gestion. C’est donc un aboutissement, mais j’avais l’impression de repartir de zéro alors même que je cumulais 15 ans sur le marché du travail. La formation m’a fait réaliser qu’il s’agit simplement d’une autre étape dans mon cheminement professionnel», assure la directrice.

Ne pas renoncer à soi, déployer ses forces vives en matière de créativité, s’entourer de collaborateurs qui couvrent ses angles morts, font partie d’autres précieuses leçons qu’elle a tirées de cette expérience formatrice à plus d’un titre. Même s’il est encore trop tôt pour en mesurer toutes les retombées positives, elle affirme qu’au quotidien, ce nouveau bagage l’aide considérablement. «En période de turbulences, je peux me raccrocher à ces acquis. Cela me conforte dans mes compétences et m’aide à relever les défis», conclut-elle. Et surtout, elle pourra bâtir sur des bases solides.