Article publié dans l'édition Automne 2021 de Gestion

Travail autonome

France : les femmes en progression dans le secteur des TI

Bien qu’il y ait encore un déséquilibre flagrant entre les sexes dans le domaine des technologies de l’information, la part de femmes qui y travaillent à leur compte tend à augmenter au fil des ans, comme on le note dans l’index 2020 publié par la société française de placement Club Freelance. À l’origine de cette tendance : une plus vaste proportion de jeunes consultantes qui s’intéressent à la planification des ressources en entreprise (gestion intégrée) et au codage.

Or, la proportion de femmes indépendantes peut varier considérablement selon les métiers exercés. On remarque une plus grande représentation de la gent féminine dans les métiers liés à l’expérience utilisateur ou au marketing, mais elles sont sous-représentées dans des secteurs pourtant porteurs, notamment les infrastructures et l’infonuagique, les systèmes d’exploitation et le développement de logiciels ainsi que la cybersécurité.

FEMMES INDÉPENDANTES : LE TOP 5 DES MÉTIERS QUI ONT LE PLUS PROGRESSÉ

1. Tests et contrôle de la qualité

23,5% de femmes en 2020 (21,6% en 2019)

2. Planification des ressources en entreprise (gestion intégrée)

16,4% de femmes en 2020 (15,3% en 2019)

3. Développement Web

10% de femmes en 2020 (9,1% en 2019)

4. Science des données et intelligence d’entreprise

14,5% de femmes en 2020 (13,7% en 2019)

5. Gestion de projet et coaching agile

17,9% de femmes en 2020 (17,1% en 2019)

Source : «Les femmes freelance font une percée dans l’IT» (article en ligne), Le Monde informatique; «Les femmes largement sous-représentées chez les consultants indépendants dans l’IT», Club Freelance, 8 mars 2020 (mis à jour le 19 mars 2021).

Gestion des équipes

Les six qualités paradoxales du leader de demain

Les spécialistes du leadership Paul Leinwand, Mahadeva Matt Mani et Blair Sheppard estiment que les dirigeants devront posséder six caractéristiques principales pour réussir à l’ère post-pandémique. C’est d’ailleurs ce que M. Sheppard a décrit comme les six paradoxes du leadership dans son plus récent livre, intitulé Ten Years to Midnight.

  1. Exécuteurs stratégiques: des visionnaires aptes à segmenter une stratégie en étapes d’exécution spécifiques.
  2. Héros humbles : des audacieux capables d’humilité pour apprendre des autres afin d’améliorer leurs compétences et d’acquérir les savoir-faire qui leur font défaut.
  3. Humanistes technophiles: des êtres soucieux des effets potentiels de la technologie sur la vie des gens et désireux de se perfectionner eux-mêmes dans ce domaine.
  4. Innovateurs traditionnels: des esprits inventifs, ouverts à l’expérimentation et ancrés dans les valeurs de l’entreprise ou dans la raison d’être de l’organisation.
  5. Conciliateurs intègres: des êtres flexibles et diplomates, capables de faire des compromis et défenseurs d’une culture axée sur la confiance et sur l’intégrité.
  6. Localistes mondialistes: des gens à la fois ouverts sur le monde et capables de répondre aux besoins des communautés locales en tenant compte des particularités des divers écosystèmes.

Source : Leinwand, P., Mani, M. M., et Sheppard, B., «6 leadership paradoxes for the post-pandemic era» (article en ligne), Harvard Business Review, 23 avril 2021.

Le chiffre

Au palmarès

N° 1 : Canada

N° 2 : Japon

N° 3 : Allemagne

N° 4 : Suisse

N° 5 : Australie

Selon le classement des meilleurs pays établi chaque année par le magazine d’actualités américain U.S. News & World Report, par l’agence de conseil stratégique BAV Group et par la Wharton School de l’Université de la Pennsylvanie, le Canada se positionnerait au premier rang parmi tous les pays du monde en 2021. Ce sondage vise à connaître et à compiler les perceptions des répondants par rapport à plusieurs facteurs qualitatifs susceptibles de stimuler le commerce, les voyages ou les investissements et d’influer directement sur les économies locales. En 2020, le Canada s’était classé au deuxième rang de ce palmarès.

Source : «Overall best countries ranking», U.S. News & World Report, 2021.

Travail à distance

Sous les cocotiers

La crise sanitaire a accentué le phénomène des nomades numériques, qui préfèrent les paradis des îles tropicales aux tours des centres-villes. La tentation de travailler à très grande distance deviendra-t-elle une nouvelle réalité pour plusieurs professionnels, malgré un certain retour à la normale?

Source : Philip, B., «Si on m’avait dit que je travaillerais au calme dans cet endroit paradisiaque...: la Thaïlande, un éden pour les télétravailleurs sans frontières» (article en ligne), Le Monde, 19 avril 2021.

Diversité

La lutte contre le virus du racisme

Alors que la tendance est à la promotion de la diversité et de l’inclusion en milieu de travail, une enquête menée pendant la pandémie auprès de travailleurs américains et canadiens d’origine asiatique révèle que la moitié d’entre eux estiment avoir été victimes d’ostracisme ou avoir fait l’objet de propos stigmatisants à cause de préjugés liés au coronavirus.

Alors que les participants d’origine asiatique œuvrant pour une organisation dotée de politiques en matière de diversité et d’inclusion ont dit avoir subi moins de maltraitance verbale, les travailleurs d’origine chinoise, quant à eux, n’en sont pas arrivés au même constat en ce qui concerne les bienfaits d’un environnement plus inclusif.

Il faut donc redoubler d’efforts : les chercheurs recommandent ainsi d’agir plus fermement contre le harcèlement, d’améliorer les pratiques en matière d’intégration des différences et d’instaurer des politiques dans le domaine de la santé mentale pour soutenir tous les groupes marginalisés.

Source : Shen, W., Hideg, I., Lam, J., Varty, C., et Krstic, A., «Research: why some D&I efforts failed employees of Chinese descent» (article en ligne), Harvard Business Review, 27 avril 2021.

Compétences

Prêt pour l’avenir?

Selon un rapport publié par la firme Deloitte en avril 2021, la pandémie mondiale a décuplé le rythme des changements qui s’opèrent dans les lieux de travail. Elle a aussi aggravé l’anxiété des travailleurs en ce qui concerne la transformation des compétences requises pour réaliser leurs tâches.

74% des organisations consultées ont affirmé que la reconversion des compétences de leur main-d’œuvre grâce à l’acquisition de nouvelles compétences risque d’être considérable au cours des 12 ou 18 prochains mois.

Cependant, seulement 17% des organisations sondées ont dit se juger capables de prévoir les compétences dont leur main-d’œuvre aura besoin dans le futur.

Selon le Forum économique mondial, plus d’un milliard de personnes devront actualiser leurs compétences d’ici 2030.

Une main-d’œuvre prête pour l’avenir sera :

Hybride, c’est-à-dire composée d’êtres humains et de machines. Les rôles redéfinis peuvent nécessiter des compétences et des aptitudes très différentes.

Capable de relever les défis actuels et futurs. En décomposant le travail en tâches, les organisations peuvent utiliser l’analytique pour mieux déterminer quel travail doit être effectué par qui et à quel endroit.

Formée en continu. L’apprentissage intégré aux activités de l’organisation et aux responsabilités des employés doit être applicable sur-le-champ et offert immédiatement là où on en a besoin.

Source : «Mettre en place une main-d’œuvre prête pour l’avenir – Libérez le potentiel de votre organisation et de vos gens» (document en ligne), Deloitte, avril 2021, 24 pages.