Nous savons tous que le réseautage est un élément incontournable de la croissance de l’entreprise. Et à la tête de cette entreprise, le dirigeant doit être, lui aussi, à l’affût de contacts, de relations et de réseaux à développer qui sauront, on l’espère, faire progresser cette dernière vers de plus hauts sommets. Pourquoi une telle pratique de réseautage ?

Les raisons sont évidentes, nous relate Isabelle Bastide, dans son article « Un dirigeant, ça réseaute énormément » publié sur le site Internet de la Harvard Business Review France. Ne serait-ce que pour partager les expériences vécues, pour trouver l’inspiration, pour relativiser sa situation (« quand on se compare, on se console » veut l’adage!) ou pour se tenir au parfum des dernières tendances dans son domaine d’affaires précis, tout pousse à réseauter. Mais encore faut-il le faire de manière efficace et efficiente.


LIRE AUSSI : « Les dix commandements du bon réseauteur » 


Sortir de sa zone de confort

Au-delà des bonnes pratiques en matière de réseautage, il est un grand pas que tout dirigeant ou leader doit aussi être prêt en termes de réseautage : celui de sortir de son cercle habituel. Car le réseautage implique souvent de se retrouver avec des gens qui nous ressemblent. Rien à reprocher à une telle pratique, en théorie. Socialiser avec des personnes ou des entreprises qui œuvrent dans le même domaine nous permet sans doute de nous conforter dans certaines idées ou dans certains projets. Procéder ainsi, c’est valoriser ce que le sociologue américain Mark Granovetter appelle les liens forts, c’est-à-dire ces liens établis avec des personnes qui sont réputées près de nous, et ce en termes d’intensité émotionnelle, de réciprocité, d’intimité et de durée. Ainsi, ces réseaux tissés de liens forts constituent essentiellement cette zone de confort à l’intérieur de laquelle nous naviguons en toute sûreté. Et surtout, comme le signale avec justesse Isabelle Bastide, les mêmes informations ont tendance à circuler au sein de ces réseaux à liens forts. On devine toutefois, dans la perspective du développement des affaires, la limite de tels liens…

À l’inverse, les liens qualifiés par Mark Granovetter de faibles, donc moins intenses à l’égard des points sus mentionnés, seraient beaucoup plus porteurs. Il faut donc chercher à multiplier les rencontres et les occasions nouvelles, hors de ses terres d’origine. Aussi, n’hésitez pas à mettre, par exemple, les pieds dans des associations d’entrepreneurs ou d’entreprises, ou encore dans des salons spécialisés, mais sans lien direct avec votre domaine d’affaires. Poussons le raisonnement plus loin : pourquoi ne pas aussi prendre contact, toujours à la recommandation d’Isabelle Bastide, avec des gens en lien avec les fonctions de support de l’entreprise, comme les ressources humaines, le droit, les communications, les relations publiques? C’est grâce à ces nouveaux contacts que le dirigeant pourra entrevoir pour son entreprise de nouvelles possibilités et éventuellement mener cette dernière vers des lendemains prometteurs. Allez, osez!