Article publié dans l'édition Printemps 2020 de Gestion

L'automatisation et l'intelligence artificielle font couler beaucoup d'encre en raison des promesses qu'elles font miroiter et des risques qu'elles font peser sur le marché de l'emploi. Cette transformation, qu'on appelle la quatrième révolution industrielle, affectera non seulement les salariés mais aussi les gestionnaires. Portrait d'une gestion algorithmique qui s'implante à un rythme étourdissant.

Au fil des ères successives de l’industrialisation, le monde du travail a traversé plusieurs périodes d’automatisation des tâches. Malgré ces transformations, les fonctions managériales, historiquement associées au contrôle, à la prise de décision stratégique et à la supervision du personnel, ont toujours été des responsabilités exclusivement humaines.

Or, les algorithmes constituent maintenant des outils de gestion de plus en plus prisés qui, parfois, remplacent complètement les gestionnaires. Capables de traiter rapidement des masses gigantesques de données, les algorithmes sont aptes à « prendre » des décisions qu’on estime plus objectives et plus neutres.


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Comme ils peuvent apprendre de manière autonome et améliorer continuellement leur performance, ils se font confier des responsabilités managériales. Résultat : un nombre croissant d’employés dans le monde sont désormais « supervisés » par des algorithmes1.

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