Le leadership n’est pas inné; en effet, il se travaille jour après jour. Pour l’améliorer, la rétroaction constitue un puissant levier qu’il faut oser actionner.

On réfère souvent spontanément au charisme et à la facilité d’interagir qui se dégage d’une personne en particulier; collaborateur ou patron. Cette dernière peut laisser l’impression que cela lui vient naturellement, alors que, bien au contraire, il lui faut — comme à tout le monde, d’ailleurs — travailler constamment sur cette faculté, étant donné qu’il est toujours possible de s’améliorer.

Avant de vous y attaquer, vous devez connaître la perception que les autres ont de vous. La meilleure façon de faire est de demander de la rétroaction de la part de ces personnes, de bien écouter leurs réponses, puis d’appliquer leurs conseils. Voici plus précisément cinq attitudes à adopter dans pareil contexte pour devenir un meilleur communicateur qui inspire les autres.

1- Adopter une attitude ouverte et positive

Si chercher à obtenir de la rétroaction exige une certaine dose de courage, le contraire est tout aussi exact. Même si c’est vous qui faites cette demande à quelqu’un de confiance, il y a fort à parier que cette personne risque de se sentir intimidée et hésitera à vous donner l’heure juste.

Alors, c’est à vous d’exprimer votre ouverture, puisqu’adopter une attitude défensive est tout à fait stérile comme réaction. Évitez également de poser des questions sans arrêt et d’argumenter sur tout sur ce que l’autre vous dit. Gardez en tête que si vous banalisez constamment ses propos, votre démarche se terminera rapidement.

Pensez à vous détendre plutôt qu’à vous défendre; après tout, il ne s’agit pas d’un tribunal, mais bien d’un échange positif sur la voie de l’amélioration.

2- Vous concentrer sur le fond plutôt que sur la forme

N’oubliez pas que la personne à qui vous avez demandé de la rétroaction n’est probablement pas un professionnel dans ce domaine. Dès lors, il se peut que sa façon de s’exprimer, son choix des mots ou le ton avec lequel elle vous dit les choses soient un brin maladroits.

Ce qui s’avère crucial pour vous, c’est de bien écouter ses paroles et de décoder ce qu’elle souhaite vous transmettre comme idées. Il sera beaucoup plus efficace, pour vous comme pour elle, de focaliser sur le fond plutôt que sur la forme de ses propos.

3- Surveiller votre langage non verbal

Il est également possible que, de façon involontaire de votre part, votre attitude non verbale vous trahisse et laisse transparaître une fermeture de votre côté.

Quelques exemples ici : évitez de vous asseoir au fond de votre chaise, de ne pas regarder votre interlocuteur, de tripoter un crayon ou de griffonner sans arrêt. De fait, tous ces signes font montre de votre manque d’intérêt envers ce que les autres pensent de votre performance.

4- Garder vos objections pour vous

Que vous soyez d’accord ou pas avec la perception que les autres ont de vous, celle-ci est vraie, en ce sens que c’est ce que ces personnes pensent réellement de vous.

Surtout, la personne à qui vous avez demandé de la rétroaction ne vous demande pas votre avis et d’être d’accord avec elle; ainsi donc, ouvrez grand vos oreilles et votre esprit, et gardez vos objections pour vous. C’est un exercice qui demande de l’humilité, mais vous êtes là pour vous améliorer… et non pour vous justifier.

5- Témoigner votre appréciation

Vous avez demandé à cette personne un effort d’honnêteté et de sincérité; c’est une démarche tout à fait généreuse et désintéressée de sa part. Par conséquent, n’oubliez pas en retour de lui faire connaître votre appréciation et de la remercier pour sa disponibilité.

Vous pouvez également envoyer à la personne en question un petit courriel de remerciement dans les jours qui suivent. De telles marques de politesse et de reconnaissance contribueront à tisser un lien de confiance avec elle.

L’heure de l’analyse et du bilan

Vous avez maintenant entre les mains une foule de données brutes; le temps est donc venu de les analyser, d’en tirer vos propres conclusions et, surtout, d’établir une série d’actions à mettre en place pour vous améliorer (et, si cela est nécessaire, de modifier l’une ou l’autre de ces perceptions).

Si vous avez eu le courage de demander de la rétroaction, que vous avez été en mesure de la recevoir avec ouverture et humilité, et que vous faites correctement votre introspection en envisageant des actions concrètes à entreprendre, c’est que vous êtes déjà bien engagé sur la voie de l’excellence. Poursuivez ainsi!