Après la montée en force du dragon chinois, voilà que le tigre indien s’éveille et rugit avec force et vigueur! Les pays du BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) n’ont pas manqué, au cours des dernières années, de susciter de l’intérêt, voire même de l’espoir, pour leurs populations respectives et pour les investisseurs étrangers.

Accession d’une plus grande partie de la population à la classe moyenne, augmentation du revenu disponible, taux de croissance du PIB approchant ou dépassant les 10% : autant d’indicateurs témoignant du « décollage » de l’économie de ces pays (lire à ce sujet l’article du professeur Maurice N. Marchon, « L’impact des BRIC sur l’économie mondiale », Gestion, printemps 2006).


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Toutefois, les derniers soubresauts de l’économie mondiale ont également affecté ces mêmes pays du BRIC.  La croissance moins rapide que prévue et le crédit inquiètent en Chine (lire « Charlene Chu Says China’s Credit Risks Worsening », sur Bloomberg.com), la chute des cours du pétrole frappe de plein fouet l’économie de la Russie, et le Brésil peine à se relever (lire « Brazil’s economy : Rough weather ahead, dans The Economist) de l’immense feria du ballon rond qu’elle a organisée en 2014, alors que les Jeux olympiques de Rio de 2016 débuteront d’ici un an et demi. L’Inde semble être le seulement membre du club BRIC à mieux s’en tirer. De fait, les indicateurs économiques sont au vert, même si le rythme de croissance de l’économie indienne a quelque peu ralenti depuis deux ans (il se situe actuellement sous la barre des 5%). Comment expliquer cette excellente performance économique de l’Inde?  La réponse se résume peut-être à un seul nom : Narendra Modi, le nouveau Premier ministre, depuis mai dernier, de la plus grande démocratie sur la planète. En gros, Modi, 64 ans, chef du Bharatiya Janata Party (BJP), détient la majorité absolue au Lok Sabha, la chambre basse du Parlement indien, avec 282 des 543 sièges en jeu. Cela lui donne donc toute la latitude souhaitée afin de procéder aux nécessaires réformes de l’appareil gouvernemental et de l’économie indienne. Ses actions ont donc, entre autres, porté sur :

Bref, le tigre indien poursuit son élan, et les perspectives d’avenir sont reluisantes, la croissance du PIB devant s’élever, selon la Banque mondiale, à 7% d’ici deux ans, dépassant même celui de la Chine!  Un fauve à surveiller dans le futur!