La Belle Province fait sa marque à l'échelle internationale  dans ce domaine!

L'arrivée en 1997 de la française Ubisoft, l'un des leaders mondiaux du jeu vidéo, en terre montréalaise fut sans conteste le point de départ de l'établissement d'un pôle à peu près inexistant à l'époque. Aujourd'hui, tant Ubisoft que ses concurrentes établies depuis à Montréal (Warner Bros. Games, Eidos, Electronic Arts, BehaviourLudia, Gameloft) ou à Québec (Frima, Beenox) auront grandement contribué à asseoir l'excellente réputation de la métropole et du Québec comme pôle d'envergure planétaire dans ce domaine technologique.

Une industrie qui explose!

À ce chapitre, comme le note TECHNOCompétences, le comité sectoriel de main-d'œuvre en technologies de l'information et des communications, dans son Profil de la main-d'œuvre dans l'industrie du jeu électronique au Québec 2016, un peu moins du tiers (29 %) des entreprises et plus de la demie (53 %) des emplois liés au jeu vidéo sont nichés en terre québécoise. Le nombre d'entreprises du jeu vidéo au Québec a doublé depuis 2012, et elles sont à ce jour plus de 230. Quant au nombre d'emplois dans ce domaine, il a été multiplié par huit depuis 2002. Voilà qui témoigne d'un dynamisme certain!

Des atouts indéniables

De toute évidence, Montréal et le Québec attirent, et ce n'est pas seulement la beauté de nos quelques arpents de neige, pour citer Voltaire, qui fait le travail! De l'avis des principaux acteurs du milieu, deux grands facteurs sont à identifier pour expliquer cet engouement. Dans un premier temps, il s'agit pour beaucoup d'une question de sous. L'appui du gouvernement du Québec, par l'entremise du Crédit d'impôt pour des titres multimédias, qui peut atteindre jusqu'à 37,5 % des dépenses de main-d’œ'œuvre admissibles pour un studio donné, est capital afin de séduire ces derniers, et notamment les grands qui sont sollicités partout ailleurs sur le globe. D'autre part, la qualité de vie que l'on retrouve à la fois à Montréal et à Québec contribue également à attirer les travailleurs et les travailleuses (ces dernières forment tout de même 16 % de la main-d'œuvre du domaine) ici. À ce titre, la réputation de Montréal comme ville à dimension humaine, ouverte et agréable constitue un solide argument qui contribue à attirer en ses murs les jeunes d'ici et d'ailleurs, et pas seulement ceux qui œœuvrent dans le jeu vidéo. De fait, au-delà de ce sous-domaine technologique, Montréal est aussi en voie de se positionner de belle façon dans les mégadonnées et attire de plus en plus d'entreprises étrangères versées dans la technologie. Ajoutons également que les salaires octroyés dans le jeu vidéo au Québec sont très intéressants: 64 000 $ en moyenne, avec un coût de la vie beaucoup moins élevé que ce que l'on peut retrouver dans les autres pôles mondiaux du jeu vidéo.


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Le grand défi de la matière grise

Mais attention, prévient TECHNOCompétences! L'avantage concurrentiel du Québec dans le domaine du jeu vidéo peut s'effriter rapidement si des mesures ne sont pas prises, et cela plus tôt que tard, afin de maintenir la position privilégiée de la province. Le comité sectoriel évoque notamment le défi constant que connaissent les entreprises d'ici quant à l'embauche et à la rétention du personnel. À ce titre, le bassin québécois ne pouvant seul suffire à la demande, les studios sont donc forcés de puiser à l'étranger une partie de leur main-d'œœuvre. Il faut donc, clament en chœœur les principaux acteurs du domaine, que les instances gouvernementales puissent davantage fluidifier les procédures d'immigration pour ceux qui désirent venir travailler chez nous.

Domaine en croissance et domaine d'avenir : voilà qui augure bien pour le Québec!