Revenir à l‛essentiel... et accepter l‛imperfection!

On pourrait croire qu’un grand dossier portant sur la stratégie à adopter pour naviguer dans un monde complexe serait un sujet incroyablement aride! Mais je vous invite vivement à lire ces articles qui sont au cœur de ce nouveau numéro de Gestion.

Vrai que le monde des affaires apparaît de plus en plus difficile à saisir. Vrai que le développement des technologies et la vitesse de traitement des informations nous donnent toujours l’impression de faire face à des données incomplètes. Vrai aussi que l’intelligence artificielle sera utile pour traiter ces millions de données... mais elle viendra aussi ajouter de la complexité à cette accélération et à cette impression de chaos.

Les intervenants qui ont accepté de participer à ce dossier nous permettent cependant de recadrer le contexte stratégique dans lequel évoluent les organisations. Jusqu’ici, les technologies, les changements sociaux et les effets de la pandémie ont eu pour conséquences de nous faire perdre de vue le sens des choses... et de faire perdre le sens du travail à beaucoup de nos collaborateurs.

Les réponses à cette réelle complexité sont peut-être toutefois à portée de main : redonner à l’humain sa place dans l’organisation, recréer des espaces de collaboration et d’innovation là où les bidules technologiques ont «déshumanisé» le travail, et laisser de nouveau éclore l’intelligence collective, qui porte souvent en elle les solutions et les avenues de croissance. En gros, donc, il s’agit de respecter cette magnifique capacité de l’être humain à être souvent imparfait et, plus encore, d’utiliser cette imperfection comme source d’innovation.

Voilà un dossier passionnant pour nous aider à comprendre que la perfection des machines n’égalera jamais la fascinante imperfection des humains, qui est source de création, d’innovation... et de croissance durable. C’est une invitation rafraîchissante à l’imperfectionnisme et au plaisir d’être humain. Une sorte de redécouverte, presque 100 ans plus tard, de la bonne vieille école des ressources humaines. Il y a là quelque chose qui me semble rassurant.

Bonne lecture!

Article publié dans l’édition Automne 2024 de Gestion