Il ne nous viendrait jamais à l’idée de confier le volant à une personne qui n’a pas son permis de conduire et qui n’a jamais pris la route. Mais, de manière surprenante, peu de gens sont choqués par le fait que l’on confie des algorithmes de gestion à des travailleurs et à des gestionnaires qui ne savent pas vraiment comment les utiliser!

Les algorithmes sont omniprésents dans nos vies connectées. Analysant des mégadonnées à une vitesse phénoménale, ils peuvent, par exemple, sélectionner les informations qui nous sont présentées sur les moteurs de recherche ou personnaliser les publicités diffusées sur les médias sociaux. Les algorithmes exercent donc une influence parfois décisive sur nos vies numériques, par le biais des produits que nous achetons, des films et de la musique qui nous divertissent, des photos et des publications que nous partageons ou des potentiels partenaires amoureux que nous «glissons à droite»!

Ce phénomène s’étend aussi à notre vie au travail, sous le vocable de «gestion algorithmique». En effet, les entreprises confient de plus en plus de fonctions de gestion à des systèmes algorithmiques pour scruter la productivité des télétravailleurs, surveiller leurs communications, trier et présélectionner des CV, fournir de la rétroaction en temps réel et calculer les primes ou les augmentations de salaires, etc. Les systèmes algorithmiques se résument de moins en moins à de simples outils et deviennent des partenaires de travail ou carrément des superviseurs.

J'achète!

Poursuivre votre lecture pour seulement 3,99 $

Je m'abonne!

Accédez à tous les articles en vous abonnant à partir de 45$/an

Ou