Une présentation de     Actiz

La pénurie de main-d’œuvre fait souffrir nombre d’entreprises et réduit leur croissance. Et si l’activité physique constituait une partie de la solution?

Attirer et retenir les talents est l’un des grands enjeux auxquels font face les organisations. La pandémie a exacerbé un phénomène qui prenait déjà de l’ampleur avant la crise sanitaire. Résultat : les entreprises peinent à recruter les ressources humaines dont elles ont besoin pour croître, ou tout simplement pour mener leurs activités habituelles. Certaines, dans le commerce de détail et la restauration notamment, ont même dû réduire leurs heures d’ouverture à cause du manque de personnel.

Dans ces conditions, comment devenir une organisation qui attire non seulement les talents, mais qui réussit aussi à garder sa main-d’œuvre? Selon un sondage[1], 58% des dirigeants de PME qui recrutent estiment que favoriser la pratique de l’activité physique au travail peut être bénéfique dans ce domaine. Pourtant, seulement 47% d’entre eux proposent au moins une mesure pour encourager les employés à bouger plus, et une mince proportion de 12% des dirigeants envisage de mettre en place de nouvelles initiatives ou faire la promotion de celles déjà en place. Or, on sait qu’une activité physique d’intensité moyenne à élevée pratiquée au moins une fois par semaine favorise l’augmentation de l’engagement des employés[2]. Voilà de quoi convaincre les organisations de passer à l’action et d’en faire davantage!

Série L'activité physique en entreprise

Peaufiner sa marque employeur

Annabelle Ambroise, CRHA et psychologue organisationnelle auprès de la firme Humance, estime qu’inciter ses employés à être plus actifs envoie un message positif et en dit long sur sa culture d’entreprise. «Cela signifie que l’organisation se soucie de notre bien-être et ne nous considère pas comme un numéro, mais bien comme une personne. C’est aussi une bonne façon de travailler positivement sur sa marque employeur», estime-t-elle.

Une vision que partage Mouna Knani, professeure adjointe au Département de gestion des ressources humaines de HEC Montréal. «L’activité physique en milieu de travail permet assurément d’améliorer l’image de l’organisation. Une entreprise qui bouge prend nécessairement soin de ses employés», dit-elle.

Elle souligne toutefois qu’il faut faire preuve d’authenticité dans la démarche et pas seulement de «parachuter» des activités ou ouvrir un gym dans le but de redorer son blason.

Par ailleurs, gare à ne pas être taxé d’opportuniste par la nouvelle génération, laquelle a tôt fait de démasquer et dénoncer les imposteurs. Car les millénariaux mettent de l’avant un certain nombre de valeurs qu’ils ne sont pas prêts à sacrifier sur l’autel de la carrière… «Les temps ont changé et les jeunes professionnels sont préoccupés par leur qualité de vie. Le salaire n’est plus une fin en soi, ils veulent aussi avoir du temps pour eux», remarque Suzanne Laberge, professeure titulaire à l’École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique de l’Université de Montréal.

Andrée-Anne Jutras, cheffe de projet ACTIZ, abonde dans le même sens. «Les individus sont à la recherche d’un meilleur équilibre dans leur vie. Aujourd’hui, le bien-être au travail importe davantage, et ce, autant pour les employés que pour les gestionnaires. C’est encore plus vrai depuis la pandémie», dit-elle.

ACTIZ

Un avantage social indirect

Autrement dit, travailler sur sa marque employeur équivaut à devenir une entreprise où il fait bon vivre et travailler. Et ce, d’autant que le télétravail a rendu les frontières entre les différentes sphères de nos existences encore plus poreuses. Marianne Lacharité-Lemieux, kinésiologue et experte ACTIZ, souligne que les entreprises doivent s’efforcer de délivrer un message empreint de bienveillance et maintenir une communication soutenue et fréquente avec leurs employés. «C’est une bonne façon de leur montrer qu’on s’intéresse à eux et qu’on est préoccupé par leur satisfaction et leur bien-être», dit-elle. En ce sens, favoriser l’activité physique fait partie intégrante de l’approche globale que devraient adopter les organisations qui ont à cœur la santé de leurs travailleurs.

Pour sa part, Andrée-Anne Jutras estime qu’instaurer des mesures favorisant l’activité physique représente également un avantage social indirect qui vient donc s’ajouter à la rémunération et peut constituer un argument supplémentaire pour attirer et retenir des talents. Rembourser de l’équipement sportif ou l’abonnement à un gym sont d’autres avantages à considérer, tout comme rendre les horaires plus flexibles et permettre aux employés de faire de l’activité physique sur leur temps de travail (à raison de 30 minutes trois fois par semaine, par exemple).  

«Je pense entre autres à une entreprise de Québec qui verse 5$ à ses employés pour chaque trajet en vélo entre la maison et le travail. Cela encourage assurément le transport actif. Elle offre aussi un atelier de réparation, une douche et des vestiaires. Et si la personne effectue l’aller-retour en vélo, elle pourra prendre 15 minutes supplémentaires pour se doucher et décompresser», illustre-t-elle. Une belle source d’inspiration!


Références

[1] «Étude sur l’activité physique au travail», Léger Marketing, 2011.

[2] Rautjärvi, H., «The relationship between physical activity, sedentary behavior and work engagement» (thèse), 2016.