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Intégrer une initiative favorisant l’activité physique dans une organisation ne s’improvise pas. Pour réussir, il faut procéder étape par étape. Suivez le guide.

Pour s’assurer d’atteindre les buts fixés, il est crucial d’adopter une démarche structurée. Marianne Lacharité-Lemieux, kinésiologue et experte ACTIZ, souligne qu’il y a plusieurs étapes à suivre pour faciliter l’implantation d’une telle initiative dans une organisation. Parmi elles, il faut impérativement rallier des joueurs clés autour du projet. «Il faut s’adjoindre des leaders naturels, par exemple des employés sportifs ou qui souhaiteraient le devenir, ainsi que des leaders plus formels, comme des gestionnaires et des membres de la direction qui prêcheront par l’exemple», explique-t-elle.

Suzanne Laberge, professeure titulaire à École de kinésiologie et des sciences de l’activité physique de l’Université de Montréal et co-auteure de l’Avis du comité scientifique de Kino-Québec sur l’activité en milieu de travail, indique pour sa part qu’il est indispensable de rallier le plus d’employés possible, ce qui favorisera l’acceptabilité du projet et évitera qu’il se heurte au scepticisme des équipes.

Série L'activité physique en entreprise

Par la suite, la création d’un comité mieux-être ou d’un comité activité physique qui se chargera des prochaines phases est recommandée. Andrée-Anne Jutras, cheffe de projet ACTIZ, remarque en effet que mettre en place un comité évite de faire reposer la responsabilité du projet sur une seule personne, ce qui risquerait de peser trop lourd sur ses épaules et finirait par causer des abandons. Par ailleurs, s’adjoindre les services d’un kinésiologue qui sera là pour guider et accompagner le comité aidera aussi à instaurer les bonnes pratiques dès le départ.

Autre étape cruciale : poser un diagnostic organisationnel pour déterminer clairement les attentes des employés. «Elles seront différentes en fonction des groupes de travailleurs et du type de tâches qu’ils accomplissent. Certains peuvent aussi avoir des limitations alors que d’autres seront très sportifs : il est nécessaire de moduler l’offre pour être en mesure de répondre à des besoins variés», souligne Andrée-Anne Jutras, qui recommande d’effectuer des sondages d’opinion réguliers auprès des travailleurs.

Il faut également se pencher sur les ressources financières et physiques dont on dispose. «Outre le budget, on vérifie aussi s’il y a un parc à proximité, s’il y a des douches et des supports à vélos directement sur place, etc.», énumère Suzanne Laberge. Autrement dit, sur quoi peut-on s’appuyer pour donner vie à notre initiative d’activité physique.

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Des mesures variées

Une fois qu’on a posé un diagnostic clair, il faut alors réfléchir aux mesures à implanter. «La réussite ne passe pas nécessairement par l’ouverture d’un gym dans l’entreprise, ce qui est onéreux et ne permettra pas toujours d’atteindre le but fixé. Il y a une panoplie de possibilités», indique Andrée-Anne Jutras. Suzanne Laberge précise pour sa part que différents types d’interventions sont possibles, depuis la simple sensibilisation jusqu’aux activités encadrées, en passant par la participation à des activités de mobilisation. Une bonne stratégie est de progresser graduellement, pas à pas, en s’appuyant sur de petits succès.

Les possibilités sont nombreuses : ateliers de course, pauses permettant de bouger plusieurs fois par jour, cours de yoga, conférences sur la santé et le bien-être, défraiement de l’abonnement à un centre de conditionnement physique, etc. «Il n’est pas nécessaire que cela soit très coûteux, on pourrait simplement libérer une salle et mettre à la disposition des employés des tapis et des équipements d’étirement, des ballons, etc.», fait valoir Andrée-Anne Jutras.

Rendre les horaires plus flexibles pour faciliter l’activité physique ou offrir des pauses actives durant les heures de travail sont d’autres bonnes façons d’inciter ses équipes à bouger plus. «Il faut aussi tirer profit des assouplissements offerts par le télétravail. Par exemple, pourquoi ne pas tenir des rencontres virtuelles de façon active, ou se retrouver à l’extérieur pour sortir de son isolement et s’éloigner de son écran d’ordinateur?», propose Marianne Lacharité-Lemieux.

Pour stimuler l’intérêt et maintenir la motivation, une bonne idée est d’organiser des défis d’équipes. Dans ce contexte, les personnes plus sportives vont encourager celles qui le sont moins à participer. Par ailleurs, effectuer un suivi régulier par le biais de sondages aidera à déterminer ce qui est apprécié et ce qui l’est moins. Il ne faut pas hésiter à revoir l’offre le cas échéant.

Mais en tout état de cause, la kinésiologue ajoute qu’implanter ce type d’initiative est une responsabilité partagée qui ne repose pas uniquement sur les épaules du gestionnaire ou de celles des employés. Tous doivent s’impliquer activement pour garantir la réussite du projet.

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