Lorsque la pandémie sera derrière nous, l’économie québécoise aura besoin d’un bon coup de pouce pour retrouver la vigueur qui prévalait avant la crise sanitaire. Et si l’innovation était la clé pour mieux rebondir?

Ici comme ailleurs, l’économie a été mise à rude épreuve par la pandémie. Fermetures des commerces, confinement, pertes d’emploi, mais aussi changement dans les habitudes de consommation ont causé des turbulences importantes. Pour survivre, les entreprises ont dû faire preuve de résilience et plusieurs ont même réorienté leurs activités et se sont réinventées. En ce sens, la capacité d’innover aide à prendre une longueur d’avance et constitue un levier de choix pour mieux renouer avec la prospérité.

La crise, moteur de l’innovation

Laurent Simon, professeur titulaire au Département d’entrepreneuriat et innovation et formateur à l’École des dirigeants de HEC Montréal, rappelle qu’historiquement, les crises ont toujours été des déclencheurs et des accélérateurs d’innovation. «On n’a qu’à penser aux deux guerres mondiales, mais aussi aux crises d’ordre environnemental ou social. Dans le contexte actuel, l’innovation technologique nous a permis de continuer à travailler à distance et de poursuivre une partie des activités», illustre-t-il.

Mais au-delà des solutions technologiques et de l’adaptation des produits et services, les entreprises ont aussi dû revoir leurs communications avec la clientèle afin de la rassurer sur les enjeux sanitaires notamment. «La pandémie a également constitué un révélateur pour les organisations, en leur faisant prendre conscience qu’elles n’étaient ni prêtes, ni suffisamment agiles. Commencer à innover le jour où on en a besoin signifie qu’il est déjà trop tard! Innover permet de s’entraîner à être résilient et devrait constituer une capacité organisationnelle ordinaire et non exceptionnelle», précise Laurent Simon. Il ajoute que la formation en entreprise à cet égard est indispensable si on veut développer cette capacité. «C’est peut-être un paradoxe, mais il faut s’entraîner à innover avant d’avoir besoin de le faire», assure-t-il.

Centrer sur les besoins

Introduire des modèles d’affaires innovants est un des points de départ pour toute organisation qui souhaite amorcer ce changement. Dans ce domaine, le design thinking, une méthode de gestion de l’innovation qui a émergé il y a environ 25 ans, peut s’avérer particulièrement utile. «Cette approche permet d’innover en appréhendant mieux les besoins des clients et en explorant des solutions concrètes plus adaptées pour répondre à ceux-ci», indique Laurent Simon. Il cite en exemple la compagnie SAP qui conçoit des solutions logicielles pour les entreprises, dont les systèmes généraient de nombreuses frustrations chez les utilisateurs. «Pourtant, SAP avait à son emploi parmi les meilleurs programmeurs au monde. Lorsque l’entreprise a commencé à investir afin de mieux cerner les besoins des usagers, et donc de créer un véritable dialogue avec eux, tout a changé», explique-t-il.

Il souligne qu’on a longtemps considéré que l’innovation consistait uniquement à créer de nouvelles technologies. Aujourd’hui, on réalise qu’il faut plutôt centrer la démarche sur l’humain et se mettre véritablement dans la peau des utilisateurs pour, ultimement, mieux comprendre leurs problèmes et les résoudre. «On remarque une véritable vague de fond actuellement, les entreprises ont davantage conscience de ces enjeux. Mais on doit se rappeler qu’innover, c’est aussi accompagner ses employés dans le développement de leurs idées pour pouvoir, au bout du compte, proposer de nouveaux produits et services», constate Laurent Simon.

Comment acquérir les connaissances nécessaires pour favoriser et accélérer l’innovation au sein de son organisation? L’École des dirigeants de HEC Montréal propose des formations variées pour les professionnels, les cadres et les dirigeants visant à mettre en place des processus et des méthodes de travail plus performantes. Elle offre d’ailleurs la formation «Déclencher et accélérer l’innovation par le design thinking». Cette approche crée de la valeur et accroît le potentiel et la performance des projets d’innovation en combinant les aspects créatifs, analytiques et collaboratifs.

Le programme Ascension qu’elle propose aux dirigeants et à la relève dirigeante vise quant à lui à aiguiller les cadres supérieurs afin qu’ils puissent prendre des décisions stratégiques audacieuses. En compagnie de formateurs de renom, les participants sont appelés à décoder les enjeux d’affaires actuels et à mieux maîtriser les leviers de création de valeur.

L’École des dirigeants dispense finalement des formations sur mesure aux entreprises pour les aider à être plus agiles dans cette relance postpandémie. Ces formations peuvent être construites de A à Z selon les besoins des organisations et les enjeux d’une industrie ou d’un secteur d’activité.