Trucs et conseils de notre chasseur de têtes pour une migration professionnelle réussie!

Je vous écris ce billet de l’aéroport Charles-de-Gaulle à Paris. Cela pourrait sembler glamour et super excitant – ce qui n’est pas tout à fait faux. En fait, c’est surtout épuisant. Depuis le retour des Fêtes, j’aurai passé plus de journées d’affaires hors de Montréal qu’à la maison.

Cela me rappelle que l’une de mes résolutions prises le 1er janvier, trois minutes après minuit, était de mieux organiser mon horaire, de moins courir partout. Ça ne commence pas très bien vous me direz, mais c’est aussi ça la vie d’entrepreneur.

Revenons à nos moutons… les résolutions du Nouvel An. Vous en avez pris?

  • Arrêter de fumer
  • Prendre moins d’alcool
  • Faire de l’exercice… ou pire, vous remettre en forme. Ça veut dire quoi exactement? Eh oui, elle est dans ma liste!
  • Être plus présent à la maison, passer plus de temps avec vos enfants
  • Changer d’emploi!

Je pourrais prendre position sur les quatre premières, mais sans trop de légitimité malheureusement. Pour le fait de changer d’emploi par contre, je peux vous aider.

Changer ou ne pas changer là est la question

Dans mes présentations, je fais régulièrement le rapprochement entre la vie de couple et la vie au bureau. Bon! un instant, je ne suggère pas de mélanger les deux… surtout pas. Plutôt d’appliquer les mêmes efforts et les mêmes principes de prise de décision.

Cela peut paraître évident, mais croyez-moi ce n’est pas toujours si simple de prendre du recul.

Pourquoi souhaitez-vous changer d’emploi? Votre patron vous énerve? Vous avez perdu espoir en vos possibilités de promotions ou d’évolution? Votre salaire est trop bas?

Toutes ces raisons sont à la fois bonnes et mauvaises, car une expression anglaise dit : « Better the devil you know than the devil you don’t ». Lors du processus d’entrevues avec un futur employeur, tout peut paraître beau, facile, positif. Mais après 3 ou 6 mois, la réalité vous rattrape. Ce n’est pas être négatif, mais plutôt réaliste. Alors cette nouvelle réalité serait-elle mieux que celle de votre entreprise actuelle?

Pour revenir au rapprochement avec la vie privée, est-ce que la séparation est la seule solution?

Attention de ne pas brusquer les choses

Disons que je ne pourrai pas répondre dans l’absolu à savoir s’il vaut mieux rester ou quitter votre emploi actuel. Tenons pour acquis dans ce texte que vous souhaitez le quitter.

Que devez-vous faire?

Peu de gens ont la possibilité de dire « Bye bye boss » avant d’entreprendre des démarches vers un nouvel emploi. Si c’est le cas, ce n’est pas nécessairement la meilleure solution non plus. Les employeurs préfèrent généralement les candidats à l’emploi. Cette perception demeure très répandue dans le marché, surtout chez les employeurs plus conservateurs.

Ayez un plan d’action virtuel et soyez « IRL »

Avant même de penser à votre CV, assurez-vous d’avoir un plan.

  • Le pour et contre : Faites la liste des points que vous appréciez au sein de votre entreprise actuelle, ce que vous souhaitez conserver et les aspects que vous seriez prêt à perdre. Il faut faire des compromis dans la vie!
  • Vos cibles : Les recruteurs en général et les employeurs ne veulent pas d’un candidat ambivalent. Le candidat qui souhaite « un poste stratégique au sein d’une entreprise dynamique en pleine transformation », ça ne veut pas dire grand-chose. Identifiez donc des organisations ou des secteurs qui vous passionnent. La passion et la motivation en entrevue, c’est ce qui peut faire la différence en votre faveur.
  • Une cible large : Il faut avoir une liste de rêves et une liste « raisonnable ». Si votre poste de rêve, c’est président de Google Canada… c’est peut-être un peu trop niche!
  • Votre marque personnelle : Eh oui, à l’ère du numérique, les gens vous trouvent plus que vous les trouverez; c’est la loi des nombres. Soyez donc conscient de votre marque sur le web. Linkedin, Facebook, Twitter, etc., vous n’avez pas besoin d’être partout – à moins de souhaiter un emploi dans le domaine.
    • Linkedin est un mal nécessaire. Vous n’y êtes pas inscrit? Aussi bien dire que vous n’existez pas… j’exagère à peine. Mettez votre profil à jour, détaillé-le suffisamment, mais gardez un peu de viande pour votre CV. Affichez une photo souriante et professionnelle. Démarquez-vous par vos implications, votre sommaire particulier, etc.
    • Facebook. Attention, les employeurs visitent votre profil et vous jugent. Ça semble intrusif et même pessimiste, mais c’est la réalité alors jouez en votre faveur : une photo « propre », votre profil privé, des commentaires limités ainsi que l’accès au grand public. Et notez que ce qui est sur le web, c’est du domaine public, ce n’est plus votre vie privée.
    • Twitter et autres. Ce n’est pas nécessaire d’y être, mais si c’est votre cas, contrôlez le message et votre contenu. Si vous faites une « montée de lait » à propos de votre frigo de marque XYZ, vos chances d’obtenir un poste dans cette compagnie pourraient être grandement affectées.
  • « IRL » – In Real Life : Il faut aussi parfois rencontrer des gens en personne, parler au téléphone. Oui, oui!, cet appareil qui vous permet de jouer, de twitter, de texter vous permet aussi d’appeler quelqu’un. Cela peut paraître farfelu, mais les générations plus jeunes ont grandi dans le monde numérique et oublient parfois que les relations se bâtissent dans le vrai monde et non pas seulement en ligne.

Vous devez donc bâtir votre réseau, le développer, rencontrer des chasseurs, des employeurs potentiels des gens qui peuvent vous aider et aussi que vous pourriez éventuellement aider.

La conclusion

Alors se trouver un nouvel emploi c’est un emploi à temps plein… ou presque. L’important est de développer votre discours, votre histoire afin de vous démarquer de la masse. Ce point est d’autant plus critique en début de carrière alors que votre expérience n’est pas nécessairement votre meilleur atout.

Demeurez vous-même. Vos valeurs, votre personnalité seront vos plus grands atouts. Si vous « jouez un personnage » durant le processus de recrutement vous pourriez obtenir l’emploi, mais être très malheureux par la suite… et l’employeur aussi!

Bonne chance!