«Le développement durable est un facteur clé sur lequel repose le succès de nos opérations», souligne Valérie Durand, responsable – Relations avec les investisseurs et Développement durable à Air Canada. À ce chapitre, l’exemple vient de haut, puisque la recherche d’efficacité énergétique se hisse dans la stratégie globale du transporteur aérien.

«Ces stratégies remontent d’ailleurs à plusieurs décennies, précise Valérie Durand. Elles reflètent à la fois les préoccupations de la société, de la culture canadienne et de nos 39 000 employés.»

Un défi mondial

En matière d’équité, de diversité et d’inclusion (EDI) ou de pratiques environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), Air Canada répond donc présent.

«Nous sommes sensibilisés aux enjeux actuels, mais sommes aussi conscients de faire partie d’un vaste écosystème. Par exemple, le défi de la décarbonation est mondial et dépend des avancées technologiques dans l’industrie. Nous évoluons dans un contexte où l’on ne construit pas nos avions et ne contrôlons ni le marché du carburant ni celui des infrastructures aéroportuaires», analyse Valérie Durand.

Destinations 2030 et 2050

En matière de développement durable, le leadership d’Air Canada comprend une série de mesures ambitieuses, dont l’objectif zéro émission nette d’ici 2050.

À plus court terme, d’ici 2030, Air Canada vise à réduire ses émissions de GES de 20% pour ses opérations aériennes et de 30% pour celles au sol, par rapport à l’année de référence 2019. L’entreprise amplifie donc ses initiatives de capture de carbone et d’électrification des véhicules aéroportuaires, en plus de se doter d’un fonds d’investissement de 50 millions de dollars, voué aux technologies à faible teneur en carbone.

«C’est un défi de taille, admet Valérie Durand. L’essor du carburant d’aviation durable et le développement de nouvelles technologies doivent évoluer, car leur accessibilité est très limitée actuellement. Cela comprend aussi des investissements pour des avions toujours plus performants sur le plan écoénergétique.»

Déjà en 2022, Air Canada annonçait l’achat de 30 appareils hybrides électriques ES-30 auprès de la jeune pousse suédoise Heart Aerospace. L’achat reste soumis à certaines conditions technologiques. Afin que ce projet se concrétise, des avancées significatives seront nécessaires, notamment en ce qui concerne la conception et les spécifications de l’avion.  

Écosystème humain

À Air Canada, le développement durable va au-delà des émissions de carbone. Le transporteur veille à l’inclusion et au mieux-être des employés, par exemple en mettant de l’avant des ressources et des programmes de sensibilisation à l’égard de la santé mentale et physique.

«Notre leadership s’actionne aussi en matière de bilinguisme, d’accessibilité et de main-d’œuvre autochtone, détaille Valérie Durand. Nous sommes sur le terrain, avec les acteurs communautaires, pour mieux comprendre les réalités et mieux répondre aux besoins.»

Air Canada a commandité la 25e édition des Rendez-vous de la Francophonie, appuyé la SuperFrancoFête à Québec et établi un partenariat avec le festival Coup de cœur francophone pour célébrer la culture francophone au Canada. S’ajoute un programme de jumelage linguistique favorisant l’apprentissage du français et de l’anglais entre employés.

Développement des communautés

Air Canada soutient 360 organismes caritatifs, notamment en coordonnant des journées d’aventure pour les enfants avec Voyage de rêves et en développant plusieurs initiatives d’accessibilité. Sa fondation utilise les actifs de l’entreprise, comme les billets d’avion et les points Aéroplan, pour appuyer des OBNL ou, récemment, favoriser l’accueil d’Ukrainiens au Canada.

«Notre engagement continu pour le climat, l’inclusion et le soutien des communautés guide nos actions», indique Valérie Durand. Pour atteindre des objectifs concrets en matière de développement durable, particulièrement en s’adaptant aux réalités et aux législations de nombreux pays, elle souligne l’importance «de la vision, de la structure, des outils de mesure de succès et de formations à mettre en place pour réussir l’implantation de nouveaux programmes».

Un exercice requérant beaucoup d’équilibre, dans un contexte où s’invitent également la gestion des risques et les préoccupations des investisseurs. «Notre engagement pour le développement durable demeure solide, puisqu’il s’inscrit au cœur de nos valeurs et de nos opérations, soit de servir la société et d’améliorer son avenir», conclut Valérie Durand.