Article publié dans l'édition été 2015 de Gestion

C’est ce que proposent Ben Waber, Jennifer Magnolfi et Greg Lindsay dans leur article « Workspaces That Move People » publié dans la Harvard Business Review en octobre 2014.

Les espaces de travail d’aujourd’hui ne sont pas aménagés de manière à favoriser les rencontres et les échanges spontanés et fortuits. Pourtant, ce sont précisément ces interactions, nommées « collisions » par les auteurs, qui feraient circuler le savoir et ainsi augmenter la créativité et la productivité d’une organisation. Les collisions entre collègues d’un même service ou d’une même entreprise, ou encore avec des gens de l’extérieur, sont toutes souhaitables et comportent des avantages distincts.

Certaines favorisent plutôt l’innovation et la créativité, d’autres la productivité. Dans tous les cas, un changement de paradigme s’impose au modèle de gestion traditionnel.

En effet, au lieu d’évaluer les espaces de travail selon leur rentabilité par un calcul coût/surface, il faudrait les considérer comme de précieux outils de communication, trouver des mesures qui évaluent leur efficacité par rapport aux collisions et déterminer leur valeur.

De plus, la circulation du savoir encourageant la performance organisationnelle plutôt qu’individuelle, la façon de l’évaluer doit inévitablement suivre. Les installations doivent refléter les besoins technologiques du 21e siècle afin de faciliter les interactions avec les collègues à distance. Enfin, la configuration des bureaux traditionnels doit être repensée et l’intégration de concepts architecturaux novateurs axés sur les collisions dans le tissu urbain, dûment planifiée. Voilà les espaces de travail de demain. G.B.