Le dynamisme entrepreneurial de nos jeunes entrepreneurs fait mouche lors du sommet des jeunes entrepreneurs du G20!

C'est plein d'enthousiasme et la tête remplie de rêves et d'espoirs pour leur entreprise qu'une poignée de jeunes entrepreneurs québécois sont tout récemment revenus du Sommet des jeunes entrepreneurs du G20, qui s'est déroulé en sol chinois au début du mois de septembre. Cette mission commerciale, organisée par Export Québec, avait à sa tête notre collaborateur Winston Chan, qui avait par ailleurs relaté le périple de ces entrepreneurs dans un article paru il y a quelques jours sur notre site internet.


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La rencontre annuelle, qui se déroulait pour cette édition à Beijing, visait essentiellement à permettre aux jeunes propriétaires d'entreprise de s'immerger à fond dans la réalité du monde des affaires chinois. Ce sommet était également une occasion unique pour ces derniers de tester l'intérêt du marché chinois pour leurs produits et leurs services, tout en multipliant les contacts avec d'éventuels partenaires d'affaires chinois et les instances gouvernementales, incontournables là-bas. Au terme de ce happening à saveur économique et entrepreneuriale, que retirent de l'expérience les entrepreneurs qui ont été choisis pour cette aventure chinoise?

L'heure est au bilan!

Pour Étienne Crevier, président directeur-général de la firme BiogeniQ, spécialisée dans la production de bilans génétiques par l'entremise de tests d'ADN, les attentes, d'un point de vue commercial, étaient réduites à leur plus simple expression. « La Chine n'était pas sur mon radar. Je n'avais pas d'intérêt particulier pour le marché », avoue candidement l'entrepreneur, qui concentre à l'heure actuelle ses activités au Québec, au Canada et en Europe occidentale. « Toutefois, ajoute-t-il avec lucidité et pragmatisme, qui peut réellement ignorer le marché chinois aujourd'hui? » L'objectif poursuivi par Étienne Crevier en mettant le pied à Beijing et à Shanghaï était, au départ, de rencontrer des personnes qui pourraient l'informer sur les réalités et les aléas du marché chinois. Objectif somme toute modeste, mais qui a rapidement bifurqué vers quelque chose de plus important : « Très rapidement, je me suis aperçu que le produit de BiogeniQ avait un fort pouvoir d'attraction dans le marché. Et j'ai aussi voulu profiter de l'excellente réputation que possède le Canada, ses entreprises et ses gens, auprès de la Chine », nous dit-il en substance. L'entrepreneur est revenu avec de son périple avec la certitude du caractère désormais incontournable de ce marché de 1,4 milliard d'habitants : « Chaque entrepreneur ne devrait plus se poser la question "Est-ce que je vais en Chine?", mais davantage "Quand vais-je en Chine?" ». Pour Étienne Crevier, la réponse à cette dernière question est de plus en plus claire!

Émilie Nollet n'en pense pas moins pour autant. La jeune femme, cofondatrice de l'entreprise ÉAU (prononcez É-AU, pour Écosystèmes alimentaires urbains) était également débarquée en Chine sans espoirs précis quant à l'issue de cette mission commerciale :  « Mes attentes étaient très larges, en ce sens que j'étais très ouverte à tout ce que je pouvais retirer de cette expérience », nous indique-t-elle. Pour l'entrepreneure, cette excursion à l'international était une occasion en or de constater de visu comment on fait des affaires dans un contexte d'affaires différent, comment on entame un dialogue avec des partenaires internationaux et, surtout, comment on crée des liens de confiance avec des interlocuteurs et des investisseurs potentiels. Si les attentes, à l'instar de son collègue Étienne Crevier, étaient également minimes, les surprises furent toutefois nombreuses pour Émilie Nollet, une fois sur place. De fait, l'intérêt de la Chine, dont on connaît les importants problèmes environnementaux, s'est rapidement manifesté à l'égard de l'aquaponie, la technique de production alimentaire développée et commercialisée par ÉAU : « L'aquaponie parle vraiment à énormément de gens partout dans le monde, parce qu'elle répond à des problèmes que tout le monde rencontre », indique la jeune entrepreneure. Cet intérêt aura poussé Émilie Nollet et ses complices à réévaluer le développement de la petite entreprise : « On est en voie de revoir notre modèle d'affaires pour pouvoir aller le plus rapidement possible à l'international, sans toutefois négliger le Québec. C'est important pour nous de travailler ici, de créer de l'emploi ici et de créer et de la valeur au Québec », précise-t-elle, tout aussi fidèle à son engagement envers l'environnement et la solidarité qu'à ses racines québécoises.

Le verdict du prof

Quant à l'appréciation générale de la cohorte 2016 de jeunes entrepreneurs venus défendre les couleurs du Québec et du Canada en sol chinois, le professeur Luis Felipe Cisneros, directeur de l’Institut d’entrepreneuriat Banque Nationale | HEC Montréal, était dithyrambique devant la performance de ses poulains. « Je suis satisfait à 200 % de cette tournée. Nous avons pu visiter des incubateurs et des accélérateurs d'entreprises. Nous avons rencontré des investisseurs, écouté des conférences. Nous avons parcouru l'écosystème entrepreneurial de Beijing, de Shanghaï et de Hong Kong. Et, surtout, j'ai vu nos jeunes entrepreneurs proactifs, décomplexés, fonceurs ». La palme remportée par Harold Dumur, cofondateur d’OVA et diplômé de l’accélérateur Banque Nationale – HEC Montréal, lors de la compétition de présentation d’entreprises (pitch competition) fut, pour Luis Felipe Cisneros, un moment fort de l'expédition, et démontre que le Québec et ses jeunes entrepreneurs n'ont rien à envier à qui que ce soit en termes de dynamisme entrepreneurial!