Démarrer son entreprise s’apparente beaucoup à un voyage que l’on peut décider de vivre seul ou à plusieurs. Voici les points à considérer lorsqu’on décide d’entreprendre un tel périple avec des associés.

Myriam Boudreault a décidé de prendre les rênes de l’agence Voyages Sylvie Touchette avec sa collègue en 2015. Il était impensable pour elle de se lancer seule en affaires, notamment parce qu’il lui manquait les compétences nécessaires dans deux domaines clés : la comptabilité et l’informatique. Tout ce que possédait justement celle qui est devenue son associée, Sanja Smiljic. Les forces de l’une compensaient les faiblesses de l’autre et vice-versa. Et c’est exactement cette analyse des besoins qui doit être faite avant d’aller de l’avant avec son projet.


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Savoir bien s’entourer

Avant de se lancer en affaires, il faut d’abord « considérer ses capacités techniques, c’est-à-dire son savoir-faire », indique Hugo Francoeur, directeur de l’équipe Formation au SAJE accompagnateur d’entrepreneurs. Aussi, lorsqu’on se lance seul, on doit se rappeler qu’il est impossible d’être bon dans tout. Ce sont souvent ces raisons, ajoutées à celle de vouloir partager le fardeau financier du projet, qui font pencher la balance en faveur d’une association avec d’autres partenaires. À plusieurs, le défi est avant tout relationnel. Il s’agit de déterminer si la personnalité des associés est compatible et complémentaire. On dit souvent qu’on ne connaît pas vraiment les gens avant d’avoir voyagé avec eux. Cette affirmation est d’autant plus vraie en affaires. « Si on possède des limites qu’on ne connaît pas soi-même, ça ne prendra pas de temps avant que le partenaire ne nous les mette sous le nez », souligne Hugo Francoeur. « J’ai vu des démarrages se terminer après seulement trois mois parce que les personnalités des associés n’étaient pas compatibles et qu’ils n’arrivaient pas à accepter leurs travers et à se parler », ajoute-t-il.  


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Établir des règles communes dès le départ

La relation entre associés doit être vue comme celle d’un couple. Pour que personne ne se sente incompris ou frustré, mieux vaut mettre les cartes sur table. « On doit déterminer clairement les motivations de chacun et les intérêts communs dans le moindre détail », précise Hugo Francoeur. Pour leur part, Myriam Boudreault et son associée s’occupent chacune de destinations voyage différentes. Elles ne travaillent donc pas sur les mêmes dossiers et ne révisent pas ceux de l’autre. Ce mode de fonctionnement assure ainsi leur bonne entente. En effet, le degré de proximité demeure un autre élément à prendre en considération. Par exemple, un programmeur, un créatif et un vendeur peuvent former un trio d’associés idéal lorsqu’ils se rencontrent une fois par mois, mais ne pas faire bon ménage s’ils sont appelés à interagir au quotidien. « On a vu des gens qui étaient en affaires ensemble depuis plus de 10 ans et qui ont dû se séparer lorsque, par exemple, deux usines ont fusionné et que les deux dirigeants se sont retrouvés dans la même bâtisse à se séparer les mêmes tâches », illustre le représentant du SAJE. Il faut enfin se rappeler que peu importe le nombre d’associés autour de la table, une entreprise en démarrage a plus de chances de survivre si son ou ses fondateurs suivent des formations et s’entourent de coachs ou de mentors qui sauront diriger l’attention des associés vers les obstacles qui surgiront forcément en cours de route… Trouvez d’autres conseils pour vous aider à démarrer votre entreprise sur le site de la Banque Nationale. Enregistrer Enregistrer Enregistrer