L’immigration, une richesse  
Quand la diversité de la main-d’œuvre québécoise est un stratégie gagnante

Montréal, le 5 mars 2018 – Les problèmes de recrutement de la main-d’œuvre sont répandus dans pratiquement tous les secteurs de l’activité économique québécoise et les principaux acteurs s’entendent pour dire qu’ils sont criants : quelque 70% des employeurs disent éprouver des difficultés à recruter. En plus d’être une solution au problème de recrutement, l’immigration est une richesse dans les équipes de travail. Dans ce contexte, la revue Gestion HEC Montréal, édition Printemps 2018, a réalisé un dossier de 40 pages dans lequel elle propose de comprendre les nouveaux enjeux liés à la diversité et comment elle peut être intégrée aux stratégies d’affaires.

 

« Le recrutement, l’accompagnement, l’intégration et la rétention de ces nouveaux emloyés ne se fait pas simplement en criant «Bonjour, bienvenue !». S’il est vrai que l’État doit jouer un rôle clé dans ces nouvelles réalités, il est indéniable que les entreprises et leurs dirigeants doivent s’adapter et transformer certaines habitudes bien ancrées », dit le directeur de la revue Gestion, Sylvain Lafrance.  

 

En amorce du sujet, la revue Gestion explique comment favoriser et améliorer l’intégration des nouveaux arrivants à la société québécoise et au milieu du travail. Jean-Pierre Dupuis, professeur titulaire au Département de management de HEC Montréal, soulève de nombreuses questions à ce sujet : d’où viennent les immigrants qui choisissent le Québec ? Sont-ils en mesure de réussir leur intégration ? Leur donnons-nous les outils nécessaires ? Puis, exemple de réussite, le portrait de la firme d’ingénierie Laporte qui a bâti sa croissance autour d’une main-d’œuvre qualifiée immigrante et qui n’hésite pas à sortir des sentiers battus pour recruter, avant les autres entreprises, les meilleurs ingénieurs nouvellement arrivés au Québec. Une démarche qui porte aujourd’hui ses fruits, tout comme se dessinent les approches spécifiques que la STM et le Mouvement Desjardins ont mises en place afin d’embaucher des nouveaux arrivants ou du personnel issus de minorités visibles ou ethnoculturelles.

 

Autre question abordée : la déqualification, cette pratique qui fait que le travailleur doit accepter un emploi dont les exigences en matière de diplômes et de formation sont inférieures aux qualifications réelles du candidat.  Marie-Thérèse Chicha, professeure titulaire à l’École de relations industrielles et titulaire de la Chaire en relations ethniques de l’Université de Montréal, tente de trouver des pistes de solution pour amenuiser ce problème qui affecte les immigrants sur le marché du travail.

 

D’autre part, un point du dossier explique comment mieux gérer les équipes multiculturelles, notamment en ce qui a trait à la langue de travail et à la diversité religieuse. Le sujet de la gestion territoriale des ressources humaines est aussi abordée comme une piste de solution pour favoriser les immigrants, une pratique qui se manifeste dans les régions de Québec et de Chaudière-Appalaches notamment. Enfin, Sébastien Arcand, professeur agrégé au département de management de HEC Montréal, analyse pourquoi l’entrepreneuriat se développe comme une avenue d’intégration et comment l’esprit entrepreneurial des premières générations d’immigrants entrepreneurs se transmet aux enfants nés au Canada.

 

Sylvie Vachon : le vent en poupe

Gestion propose le portrait d’une femme rassembleuse à la tête d’un secteur en forte croissance : Sylvie Vachon, PDG de l’Administration portuaire de Montréal depuis 2009. Elle a piloté les projets d’expansion du port dont l’inauguration du terminal Viau en 2016 et la réhabilitation de la jetée Alexandra en 2017. Elle vient également d’entreprendre l’ambitieux projet de terminal à conteneurs à Contrecœur. Mme Vachon, qui a gravi divers échelons depuis son arrivée au sein de cette entreprise publique fédérale, a toujours été perçue comme un agent de changement, caractéristique déterminante dans son parcours professionnel.

 

Des points de vue éclairants

Géraldine Martin, directrice de l’entrepreneuriat au Service du développement économique de la Ville de Montréal, se penche sur les motivations des femmes entrepreneures à qui elle suggère d’affirmer leur style et d’affronter leurs peurs. Mia Homsy, directrice de l’Institut du Québec, aborde pour sa part la question de l’égalité de revenu qui devrait être analysée conjointement avec la mobilité sociale, c’est-à-dire en fonction de la possibilité de réussir indépendamment du milieu socioéconomique d’origine.

 

Pistes de réflexion

Dans un entretien exclusif, Muhammad Yunus discute d’entrepreneuriat social avec nous : cet économiste et entrepreneur bangladais, prix Nobel de la paix, est connu pour avoir fondé, en 1976, la première institution de microcrédit, la Graameen Bank. À lire également dans ce numéro des articles qui apporteront aux gestionnaires et aux entrepreneurs des conseils et des pistes de réflexion sur les thématiques suivantes : les vertus du leadership ; les entreprises sociales, pionnières de l’économie de demain ou simple tendance ; le maintien d’un bon climat social au travail ; et l’intuition à titre de carte maîtresse pour influencer au-delà de la raison. Enfin, un test conçu spécifiquement pour la revue invite les leaders à s’interroger sur l’éthique au sein de leurs équipes.

 

À propos de Gestion HEC Montréal

Gestion HEC Montréal est une revue trimestrielle qui s’adresse aux gens d’affaires, aux gestionnaires et aux décideurs. Vitrine du savoir de HEC Montréal, la revue se déploie sur de multiples plateformes, versions imprimée et web, où elle propose des conseils et des pistes de réflexion aux lecteurs qui souhaitent devenir de meilleurs gestionnaires. Outil de référence en gestion d’entreprise, la revue Gestion HEC Montréal est vendue en kiosque au Québec et en Europe et est aussi offerte en format numérique (Apple Store et Google Play).

 

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