Le lien de confiance entre les employés et leur gestionnaire est essentiel pour instaurer un climat positif et favoriser la performance. D’où l’importance d’évaluer régulièrement la qualité de cette relation. Voici comment.

Dans l’univers professionnel d’aujourd’hui, la gestion s’éloigne de plus en plus de l’idée d’autorité incontestée. Au contraire, la gestion collaborative, désormais privilégiée, met de l’avant l’importance cruciale de bâtir une relation de confiance et un climat favorable à une communication authentique entre les employés et leur gestionnaire.

Ce constat vous fait-il réfléchir sur l’image que vous projetez auprès de votre personnel?

Se poser la question

C’est au dirigeant qu’il revient d’instaurer un climat de confiance. Par conséquent, vous avez tout intérêt à vous poser cette question, même si cela vous demande de l’humilité et de faire preuve d’ouverture d’esprit.

Efforcez-vous d’analyser objectivement la perception que vos employés ont de vous : sont-ils craintifs, confiants ou méfiants à votre égard? Est-ce que vous sentez de la crainte et de l’hésitation chez eux à votre endroit? Est-ce que cela les pousse même à éviter les échanges et les interactions avec vous?

La crainte n’aide jamais à établir un climat de confiance. Elle entrave la collaboration et l’unité d’équipe, engendrant des réactions défensives et de retrait. Elle peut même donner lieu à des sentiments persistants de frustration ou d’injustice, qui risquent de se transformer en état d’esprit généralisé.

Installer la confiance

Pour créer un climat inspirant, il faut faire confiance aux membres de votre équipe et leur permettre aussi d’avoir confiance en eux, de croire en leurs capacités à réussir. Il est donc important de regarder la situation en face et de vous demander si votre façon d’agir ne crée pas de la méfiance.

Même si vos qualités professionnelles sont reconnues, on pourrait vous refuser certaines promotions si votre attitude est systématiquement source de crainte. Si votre analyse de la situation vous amène à de telles conclusions, vous pouvez corriger le tir.

Voici une démarche en trois étapes pour redresser la situation.

1 - Interrogez-vous sur les actions et les attitudes des membres de votre équipe

Tout d’abord, demandez-vous si les gens s’adressent naturellement à vous, ou si vous êtes la dernière personne à apprendre les mauvaises nouvelles ou les erreurs commises… Par ailleurs, lorsqu’on vous consulte, est-ce avant tout parce qu’on appréhende une réaction négative de votre part devant une initiative ou une orientation?

Remarquez-vous que les gens ont tendance à s’adresser spontanément à vous pour échanger sur les problèmes qu’ils rencontrent et pour obtenir votre appui afin de trouver des solutions? Les membres de l’équipe vous questionnent-ils sur la raison des décisions que vous leur annoncez? Si la réponse est non, cela ne veut pas dire qu’ils sont d’accord avec vos choix, mais peut-être simplement qu’ils craignent votre réaction.

2 - Validez vos constats auprès des autres

Deuxièmement, interrogez des personnes en qui vous avez confiance pour savoir si elles perçoivent de la crainte chez vos employés. Choisissez un moment opportun, comme une rencontre individuelle, et abordez le sujet en utilisant un exemple récent. Restez ouvert d’esprit et soyez prêt à accepter toute réponse, peu importe sa teneur.

Soyez à l’affût des réactions spontanées que les gens ont eues après une remarque ou un comportement de votre part. Ont-ils par exemple formulé ce genre de commentaires : «Tu ne te rends peut-être pas compte, mais tu fais peur», ou «On a l’impression que tu ne nous trouves pas intelligents»? Si vous entendez ou remarquez des paroles ou des gestes de ce type, cela signifie que quelque chose dans votre manière d’être ne fonctionne pas!

3 - Rectifiez le tir

Interrogez-vous sur votre manière de communiquer. La communication, c’est plus que des mots. Cela inclut aussi votre posture, votre démarche, votre sourire, vos regards. Tous ces éléments vous caractérisent, et ils révèlent beaucoup de choses sur vous. Quant à la crainte, elle peut avoir plusieurs sources : vous parlez fort, vous frappez du poing sur la table en parlant, vous prenez beaucoup de place, vous êtes intense, passionné…

Ne perdez pas espoir si vous vous rendez compte que vous dégagez cette impression.

Soyez prêt à polir les bords, ce qui nécessitera des efforts. Mettez de l’avant les aspects de votre personnalité qui vous rendent plus facile d’accès, adaptez vos messages en fonction de votre auditoire plutôt qu’en fonction de vos messages clés, contrôlez vos impulsions, laissez la parole aux autres, souriez…

Il ne faut pas s’attendre à des résultats immédiats, mais vous remarquerez rapidement une amélioration dans vos communications lorsque vous les façonnerez avec l’intention déterminée d’instaurer une relation de confiance.


Pour aller plus loin

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