Réaliser une acquisition est un moyen rapide de faire croître son entreprise. Cependant, c’est une transaction qui comporte plusieurs risques. Afin de réussir, il faut la préparer soigneusement. Dans cette série de 4 articles, découvrez les étapes importantes à suivre : avant, pendant et après une acquisition.

Après l’acquisition : affirmer son leadership rapidement

Une fois la transaction effectuée, tout n’est pas joué. Il faut bien gérer le virage de l’intégration tant vis-à-vis des employés que des fournisseurs et des clients, asseoir son leadership et ensuite réaliser ses projets.

Le but est d’arriver à tout faire sans bouleverser les fondations de l’entreprise que vous venez d’acquérir. Pour y parvenir, il faut préparer la transition en amont et éviter d’apporter des changements inutiles qui risqueraient de déstabiliser l’entreprise acquise.


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1- Mettre en place le processus d’intégration

Une acquisition ne consiste pas à tout simplement prendre possession d’une entreprise. Il faut surtout qu’il y ait une véritable intégration. Le processus doit être mené par le dirigeant de la firme. Un plan d’intégration, qui comprend un échéancier et des objectifs précis, doit être préparé et soigneusement mis en application.

Les dirigeants et les cadres chargés de l’intégration doivent avoir des objectifs clairs, mesurables et effectuer des rapports d’étape. Ceci permettra de suivre étroitement la progression du processus d’intégration et d’apporter des ajustements en cas d’imprévus. Pour assurer son succès, les dirigeants responsables de l’intégration peuvent être rétribués en fonction de l’atteinte des objectifs.

Si des synergies étaient prévues dans le plan d’acquisition, il est primordial de les réaliser sans tarder. Le prix d’achat ayant été convenu en fonction de ces économies, ne pas les effectuer peut rendre le prix payé trop élevé et la rentabilisation de la transaction plus difficile.

Si l’acquéreur détient déjà une entreprise, le fait d’avoir acquis une firme du même secteur est bien souvent un gage de réussite.


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2- Limiter la période de flottement

Le but est de conserver ce qui a fait la vitalité – et donc la valeur et le prix – de l’entreprise : ses employés, ses clients et ses fournisseurs. L’acquisition doit être perçue comme une bonne nouvelle, l’occasion d’améliorer les relations d’affaires ou le climat de travail. C’est pour cette raison qu’il est primordial de limiter au maximum la période d’incertitude qui suit inévitablement une acquisition en procédant aux changements nécessaires pour intégrer la nouvelle entreprise.

3- Gérer en priorité les ressources humaines

La réussite de la transition passe par l’intégration des employés et des dirigeants qui feront partie de la nouvelle entreprise. Un changement de propriétaire est la plupart du temps source d’inquiétude pour les employés. Il faut les rassurer le plus tôt possible sur leur avenir pour obtenir leur adhésion. Sans cela, ils pourraient partir ne sachant pas à quoi s’attendre de leur nouvel employeur, voire être recrutés par des concurrents qui voudraient tirer avantage de la période de flottement.

Il faut procéder rapidement à la désignation des cadres et des dirigeants qui feront partie de l’équipe de direction. Pour maintenir la motivation et apaiser les incertitudes, il faut très vite qu’ils sachent qui constitue la nouvelle équipe de direction. Même démarche avec le personnel. Si des changements doivent avoir lieu, il est conseillé de les effectuer le plus rapidement possible.

Toute cette mise en place, si elle est bien planifiée, maîtrisée et expliquée, rassurera les troupes, donnera le ton rapidement et motivera les nouveaux employés à contribuer à la réussite de l’intégration et de l’acquisition. 

Pour en savoir plus, consultez l’article complet sur le site de Banque Nationale.