Réaliser une acquisition est un moyen rapide de faire croître son entreprise. Cependant, c’est une transaction qui comporte plusieurs risques. Afin de réussir, il faut la préparer soigneusement. Dans cette série de 4 articles, découvrez les étapes importantes à suivre : avant, pendant et après une acquisition. 

Avant l’acquisition : prendre son temps

Pour survivre dans un monde concurrentiel, il est nécessaire d’assurer sa croissance. Cette dernière peut provenir d’une augmentation organique des activités, mais en procédant par acquisition, l’entreprise peut atteindre plus rapidement ou efficacement la taille ou le positionnement qui lui permettront de dégager plus de profits.

Être une entreprise de plus grande taille comporte de nombreux avantages. Elle est plus attrayante pour les clients et les fournisseurs : ils savent qu’ils peuvent compter sur un partenaire, qui a la capacité de répondre à leurs besoins ou à leurs attentes. Les employés savent également qu’ils auront de meilleures perspectives d’emploi et de carrière.


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Enfin, les acquisitions sont un moyen rapide d’accéder à de nouvelles technologies, de nouveaux produits, de nouveaux marchés, de nouveaux employés ou de nouveaux clients tout en limitant le risque que comportent l’innovation ou l’expansion vers l’inconnu.

1- Bien préparer le processus

S’il est souvent stratégique de réaliser une acquisition, le processus est complexe. Pour réussir, il faut cibler des acquisitions qui vont enrichir l’entreprise et ses actionnaires ; ne pas payer trop cher ces acquisitions et les intégrer rapidement et efficacement à l’entreprise existante pour en tirer le maximum de bénéfices.

Alors, première étape : il faut se poser les bonnes questions. Il est impératif de savoir pourquoi l’acquisition est la meilleure voie pour croître.

  • Est-ce que je veux corriger une faiblesse en achetant une entreprise mieux positionnée sur un marché que je convoite?
  • Est-ce que je veux élargir ma gamme de produits ou de services, ou intégrer verticalement ma production?
  • Est-ce que je veux réaliser des économies d’échelle?
  • Est-ce que je veux atteindre une plus grande taille pour mieux faire face à la concurrence et offrir de meilleurs prix?
  • Est-ce que je veux mettre la main sur des ressources humaines et du talent?

Une acquisition doit avant tout renforcer le positionnement stratégique de l’entreprise. On doit savoir le plus clairement possible quel est l’objectif qu’on cherche à atteindre en procédant à une acquisition. Il peut être périlleux de se laisser convaincre qu’une acquisition à laquelle on n’avait pas pensé est souhaitable.

Une fois l’objectif établi, vous pourrez débuter la recherche des entreprises à vendre qui contribueront à atteindre vos objectifs fixés au départ.

2- Former un groupe de travail avec ses conseillers

Un processus d’acquisition est long et requiert énormément de travail et d’attention. Il est souvent nécessaire de former une équipe à l’interne afin de gérer cet important projet. Les entreprises qui réalisent de multiples acquisitions nomment généralement un dirigeant responsable ainsi qu’une équipe pour la sélection et la réalisation d’acquisitions.

Toutes les entreprises n’ont évidemment pas la taille suffisante pour avoir une équipe uniquement responsable des fusions et acquisitions. Mais confier cette tâche à un dirigeant est salutaire.

Une acquisition va tôt ou tard devoir aussi impliquer vos comptables, vos institutions financières et vos avocats. Ces derniers peuvent être associés dès le début du projet et agir comme vos conseillers dans la réalisation de votre acquisition. C’est à vous de décider du degré d’engagement que vous allez attendre d’eux.


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Il est bien de consulter votre équipe dès le début du projet d’acquisition afin qu’elle puisse vous soutenir du commencement jusqu’à la fin du processus.

Certaines firmes comptables offrent des services spécialisés en fusion et acquisition. Mais, même si ce n’est pas le cas, il est important que vos comptables participent à l’évaluation et à la revue diligente de la cible convoitée.

Quant à vos avocats, ils devront prendre part à la préparation des documents nécessaires pour réaliser l’acquisition. Ils pourront aussi participer à la revue diligente, surtout en ce qui concerne l’état de l’entreprise convoitée, l’existence des permis, des licences ou des brevets, par exemple, et l’existence de litiges possibles. Dans le cas d’une plus grande acquisition, ils vérifieront si elle soulève un enjeu de concurrence.

Dans certains secteurs d’activité, les transferts d’entreprises sont soumis à des approbations gouvernementales. Votre avocat devrait être en mesure de vous guider dans le choix des clauses à inclure dans vos documents d’offre et dans la convention d’acquisition.

3- Travailler dès le départ avec une institution financière  

Toute acquisition engendre des coûts et donc, souvent, des besoins de financement. Il est stratégique d’associer son institution financière au processus de négociation dès le début. Ainsi, elle connaîtra le dossier, pourra répondre à vos besoins et participer au financement nécessaire à la réalisation de l’acquisition.

Quelques institutions financières ont des équipes spécialisées dans le transfert d’entreprise, capables de conseiller les acquéreurs tout au long du processus d’achat. Elles sont présentes à certaines rencontres, s’occupent du montage financier de la transaction, coordonnent les différents intervenants et appuient les conseillers légaux et financiers pour la préparation des documents. Elles peuvent aussi vous référer à des experts capables de procéder à l’évaluation de l’entreprise et d’effectuer la planification fiscale.

Pour en savoir plus, consultez l’article complet sur le site de Banque Nationale.