Le cerveau toujours à fleur de tweets, submergé de messages instantanés, il y a de quoi perdre le fil de ses pensées. Tant de sources d’informations sollicitent aujourd’hui notre attention au bureau ! Conséquence d’une surcharge cognitive, la baisse d’attention entraînerait à sa suite une baisse de productivité.

Sans concentration, les heures se volatilisent, les priorités se perdent de vue, les décisions se prennent à la va-vite. Jamais la force d’attention n’aura autant été une compétence stratégique au travail, dans un environnement où tout incite à la dispersion mentale. Bonne nouvelle : il est possible d’entraîner sa capacité d’attention pour plus d’efficacité au bureau.

Quel type d’(in)attentif êtes-vous ?

Alors que le sujet du déficit d’attention atteint des sommets de popularité, que sait-on vraiment des autres « troubles » et « entraves » ordinaires de l’attention ? Les recherches révèlent une diversité de causes possibles allant d’états ou de situations temporaires relâchant l’attention (fatigue, désintérêt pour une tâche, surcharge de travail...) aux « biais de l’attention » qui surexposent de façon très sélective des aspects de la réalité jusqu’à l’hyperfocalisation, qui accapare tout le mental sans recul sur la situation. C’est sans oublier l’hyperactivité cérébrale qui conduit le moindre stimulus à détourner l’attention et à la rendre diffuse. Connaître ses petits manques (ou absences) d’attention est donc une première étape vers la maîtrise de ses ressources cognitives.


LIRE AUSSI : « Le temps d'attention, une problématique pour nos organisations ? »


Connaissez-vous vos forces et vos limites d’attention?

Focalisée, soutenue, divisée, alerte... il existe plusieurs types d’attention. Chaque personne peut avoir développé un type dominant. Les situations ou les activités peuvent elles-mêmes mobiliser différentes formes d’attention. L’intérêt de travailler cette ressource cognitive est d’apprendre à en faire bon usage, selon les besoins et les moments de la journée. Une capacité d’attention « saine » est fluide, adaptable et volontaire. Ainsi, une personne pleinement attentive sait alterner attention focalisée et attention ouverte, développer une attention réceptrice, à l’écoute de ses sensations internes et des stimuli externes, ou orienter ses pensées et se concentrer en fixant des limites aux distractions environnantes.


LIRE AUSSI : « Le leadership conscient, songez-y ! » 


Des exercices ciblés pour une attention musclée

Que l’on souhaite travailler plus efficacement ou développer une écoute plus active, cette capacité mentale se travaille à l’image d’un muscle. Notre système neuronal est même d’une remarquable plasticité. Vous ne savez plus où donner de la tête ? Entraînez-vous à faire une chose à la fois et chaque chose en son temps. Toute activité « top chrono » suscite une routine mentale de performance qui mobilise pleinement l’attention. Se fixer un temps limite pour réaliser ses objectifs et visualiser chaque étape du projet stimulent la concentration. Pour contrer l’éparpillement, on filtre volontairement l’information pertinente pour soi. Une parade contre la précipitation ? On prête attention à ses gestes en agissant en pleine conscience. On s’exprime en peu de mots et avec une économie de moyens. À peser ses mots et à modérer ses paroles, le mental devient maîtrisé. De quoi bousculer certains automatismes et gagner un supplément d’attention au travail comme dans la vie!