Directeur général, ventes aux entreprises, chez Air Canada, Robert Trudeau déconstruit certains mythes en expliquant comment son organisation pilote les attentes et les exigences actuelles, sur les plans humain, économique et écologique. En vol, il apporte un éclairage judicieux sur les solutions destinées à transformer les voyages d’affaires en leviers stratégiques.

Première observation de l’expert : le climat organisationnel actuel est propice à la migration de la gestion des voyages d’affaires depuis le service des finances vers les ressources humaines. «On le constate chaque jour, les RH intègrent un volet plus humain aux voyages d’affaires, en adéquation avec la réalité et la volonté des employés», explique-t-il.

Pour Robert Trudeau, l’attention au bien-être devient essentielle, portée par le vieillissement des employés et les aspirations des nouvelles générations. Et souvent, avant même les préoccupations professionnelles.

Le meilleur des deux mondes

«Les voyages d’affaires gérés par les finances privilégiaient les réservations les plus économiques, rappelle Robert Trudeau. Or, les salariés sont aussi en quête de bien-être et de flexibilité dans leurs déplacements.»

Selon lui, le service des ressources humaines a la capacité de jouer un rôle clé pour détecter ces besoins, puis trouver l’équilibre souhaitable entre les exigences budgétaires et l’appétit pour une expérience de qualité. Un juste milieu qui favorise la satisfaction et la rétention des talents.

Unir travail et loisirs

 «Les entreprises changent donc leurs pratiques pour mieux répondre aux besoins des professionnels et dirigeants, désireux de jumeler business et loisirs», ajoute Robert Trudeau. Par exemple, une personne pourrait planifier une réunion le jeudi, pour ensuite profiter du week-end en prolongeant son séjour. «Les entreprises ouvertes à cette liberté rehaussent le bonheur des employés, particulièrement ceux des générations montantes.»

Le spécialiste signale que si les entreprises étaient jadis réticentes à cette approche, notamment pour des raisons d’assurance, la pandémie a révélé leur capacité à lever une série de barrières, en faveur de politiques plus souples, orientées vers le bien-être des employés. «Une organisation qui valorise une flexibilité accrue dans la gestion des déplacements sera perçue comme plus moderne et proche de ses employés», soutient-il.

Ainsi, la gestion des avions, hôtels, voitures et restaurants passant des finances aux RH répond mieux aux besoins des employés et dirigeants, en recentrant les actions sur l’humain plutôt que sur les coûts.

Unir déplacements et environnement

Cette nouvelle réalité s’accompagne de préoccupations environnementales. «Les plus jeunes générations sont particulièrement sensibles aux enjeux de développement durable», relève Robert Trudeau. Or, les voyages d’affaires ont le potentiel de s’inscrire dans une vision de durabilité.

Ainsi, les organisations attentives à leur empreinte écologique repensent les trajets, en privilégiant des vols directs, quitte à payer un peu plus cher pour éviter une correspondance, beaucoup plus énergivore.

Dans cet élan, les voyageurs et les entreprises actionnent plusieurs leviers environnementaux. Chez Air Canada, les nouveaux avions de la flotte consomment en moyenne 23% moins de carburant et sont 25% plus silencieux qu’auparavant.

D’autres initiatives écoresponsables s’invitent à bord, comme le recyclage des vêtements des agents, la conversion des sièges en sacs à main et, dans les années à venir, l’électrification des équipements au sol.

«L’attention se porte souvent sur les compagnies aériennes, mais, dans la réalité, l’industrie génère 2,5% des émissions globales», souligne Robert Trudeau. Des chiffres nettement inférieurs aux émissions générées par d’autres secteurs.  

Les réunions d’affaires n’ont plus la cote?

Voilà un autre mythe! «Le transport aérien est amené à croître considérablement dans les dix prochaines années», estime le directeur général, ventes aux entreprises réseau mondial.

En effet, Robert Trudeau constate une croissance d’intérêt des PME à l’égard des voyages d’affaires. «Elles font preuve d’agilité, donc elles privilégient les déplacements internationaux, un gage de réussite pour établir et consolider les relations d’affaires», explique-t-il. À son avis, ces investissements se rentabilisent rapidement, en raison de l’avantage concurrentiel qu’ils génèrent. «Les organisations en quête de croissance ont donc tout intérêt à mettre à profit l’utilité des déplacements d’affaires pour créer de la valeur.»

Leader dans les voyages d’affaires grâce à un modèle pensé pour répondre aux besoins des professionnels, Air Canada mise sur son robuste et populaire programme de fidélité, parmi les meilleurs en Amérique du Nord. S’ajoute un florissant bouquet de services, comme les salons d’affaires, les cabines adaptées, les connexions pour ordinateurs et téléphones. En somme, tout pour faciliter le travail. Et la vie!