En mai dernier, à l’occasion d’une conférence organisée par Les Affaires, Brio animait un panel sur le thème du leadership. En réponse à la question initiale, Existe-t-il un code génétique propre aux leaders transformationnels, trois leaders nous ont livré non pas une réponse, mais des réflexions qui, basées sur l’expérience, deviennent assurément des leçons. Tour de table.

Le leader transformationnel transmet sa vision avec passion et assurance

Pour Linda Roberge, vice-présidente principale Programmes stratégiques et technologies chez Desjardins groupe d’assurances générales, l’un des génomes de ce code génétique est assurément la capacité de transmettre sa vision aux membres de son organisation. Du haut jusqu’en bas de la pyramide. Non pas de façon autoritaire, mais sincère et émotive de manière à fédérer et aligner ses troupes autour d’une volonté partagée de changement.

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Il sait concilier l’urgence de changer et le délai normal d’adaptation de ses troupes

Pour Cendrine Cartegnie, cofondatrice de Synertek, le leader transformationnel est une personne particulièrement sensible au fait que toute décision de changement, aussi justifiée et expliquée soit-elle, provoque des inconforts au sein de ses troupes. De là, même s’il sent l’urgence d’initier ce changement et d’atteindre son but le plus rapidement possible pour maintenir son entreprise dans le peloton de tête, il sait conjuguer avec les résistances initiales et le temps d’adaptation dont ses troupes ont besoin pour retrouver leur zone de confort.

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Aussi rationnel soit-il, il sait conjuguer avec ses propres émotions

Pour Isabelle Leclerc, vice-présidente principale Ressources humaines à la Coop fédérée, le leader transformationnel a aussi un génome particulier : celui de la capacité à gérer ses propres émotions. Si cette capacité n’est pas réservée qu’aux leaders, elle leur est essentielle du fait de la grande quantité d’émotions en présence en période de changements d’importance au sein d’une organisation. Des émotions. Or, conjuguer ses propres émotions avec celles des autres n’est pas toujours facile.

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Il allie l’économique et le sociétal… l’argent et l’humain

Toutes nos invitées nous ont dit à leur manière combien les leaders transformationnels doivent faire preuve de courage et même d’audace pour guider, diriger et même maintenir leurs troupes dans un état de changement continu imposant des changements de paradigmes. Leurs organisations sont des entreprises progressistes qui, du seul fait de porter attention au bonheur au travail, allient l’économique et le social, et même le sociétal. Ce que nous résume admirablement bien Cendrine Cartegnie en parlant du nouveau rapport entre l’argent et l’humain.

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En conclusion…

Si le code génétique du leader transformationnel n’a pas été cartographié, cette rencontre a permis d’identifier quelques génomes d’importance et de souligner à quel point il se distingue du leader traditionnel. Une différence qui se mesure entre autres à son souci d’être non seulement transformationnel, mais… inspirationnel.