Pas facile de demeurer maître de soi et de ses moyens quand on a tant à faire comme gestionnaire. Il existe toutefois des trucs faciles à mettre en pratique dès aujourd’hui.

Votre poste de gestionnaire exige de longues heures de travail. Vous devez régler des problèmes sur plusieurs fronts, répondre aux urgences, organiser et mettre en place la vision de l’équipe, etc. Vous êtes constamment sollicité. Si l’on ajoute à cela les aléas de votre vie personnelle, vous trouvez peut-être difficile de rester zen. Pour y arriver, voici quelques trucs :

1. Être un voyageur du temps conscient

Comme gestionnaire, vous savez qu’il faut utiliser les événements du passé pour faire des rétroactions et apprendre de vos erreurs. C’est grâce à ces apprentissages que vous pouvez visualiser l’avenir et mettre en place un futur aligné avec les besoins de l’entreprise. Le risque dans cet exercice? Ressentir des remords face à vos actions passées et de l’anxiété quant à ce qu’implique demain.

Pour être un voyageur du temps conscient, ne laissez pas votre esprit vagabonder lorsque vous êtes occupé à autre chose. Planifiez plutôt un moment dans votre agenda. Cela vous permettra de définir un objectif à atteindre et de prendre le temps d’y réfléchir.

En réservant un moment de réflexion dans votre emploi du temps, vous pourrez mieux identifier vos besoins. Vous pourrez aussi revenir plus facilement à la tâche que vous aviez entreprise lorsque votre esprit s’est mis à errer. Vous serez ainsi plus zen et vivrez davantage dans le moment présent.

Notes pour les voyageurs dans le temps :

  • Vous pouvez revenir plusieurs fois au même endroit (moment) dans votre passé. Faites-le tant qu’il y a des choses à faire et à apprendre.
  • Vous pouvez voyager seul ou en groupe. Par exemple, vous pouvez organiser une rencontre d’équipe afin d’effectuer un retour sur un projet ou d’en planifier un nouveau. L’important est d’effectuer ce voyage consciemment en définissant clairement le but de la rencontre.

Vous pouvez aussi pratiquer la méditation. Cela vous aidera à devenir un voyageur du temps conscient.

2. Déterminer son niveau de détail et de contrôle

Dans une entreprise, chaque poste possède un but précis et la personne qui l’occupe doit connaître un certain nombre d’éléments afin de pouvoir prendre des décisions. Chaque niveau hiérarchique possède son propre niveau de détail à connaître et à partager pour se connecter avec les autres équipes.

En tant que gestionnaire, vous avez la responsabilité de trouver quels sont les éléments, les détails qui vous concernent et vous permettent d’atteindre vos objectifs. Connaître ou tenter de diriger des éléments qui ne sont pas sous votre responsabilité peut causer beaucoup de stress pour vous, mais aussi pour les autres. Cela peut entraîner un sentiment de confusion dans les rôles et les responsabilités de chacun.

Il est important de définir à quel niveau de détail et de pouvoir de décision vous vous situez dans votre organisation. Cette compréhension est essentielle non seulement pour rester zen, mais aussi pour pouvoir assumer vos responsabilités. Il n’existe rien de pire que de vouloir changer et influencer des choses qui sont hors de votre contrôle.

Pour arriver à bien vous positionner dans votre travail, voici trois conseils :

Déterminez votre niveau de responsabilités

Dès que vous détectez qu’un collègue, un employé ou un patron ressent des frustrations, écoutez ses besoins. Ces insatisfactions vous aideront à identifier si vous avez oublié d’assumer certaines responsabilités ou si vous en avez trop pris. Parfois, il y a des malentendus concernant les rôles de chacun. Par exemple, si deux supérieurs fixent, sans le savoir, un objectif très semblable à vous et à votre collègue, cela pourrait rapidement générer des frictions.

Déterminez votre niveau de contrôle et d’influence

Vous ne pouvez pas tout contrôler. Vous ne pouvez qu’influencer. Le seul contrôle possible est celui que vous avez sur vous-même. Par conséquent, vous devez accepter que votre travail de gestionnaire consiste majoritairement à stimuler et influencer vos équipes.

Influencez en créant un plan et une vision

Pour influencer vos employés, vous devez mettre sur pied un plan et créer une vision commune. Vous pourriez être tenté de le faire vous-même afin d’aller plus vite. Cependant, cela pourrait avoir comme effet de brusquer votre équipe en lui enlevant son propre niveau d’influence.

Collaborez plutôt avec vos collègues et vos équipes pour définir et élaborer la vision commune et la stratégie pour y arriver. C’est un excellent moyen de bien identifier les objectifs et de favoriser leur atteinte.

3. Maîtriser

Aller trop vite et en faire trop peut mener au «burnout», alors que ne pas en faire assez peut mener au «bore-out»? C’est la preuve que la vitesse est importante dans tout.

Pour éviter de brûler inutilement votre énergie et celle de votre équipe, il est important de trouver la bonne vitesse, c’est-à-dire la charge de travail qui convient. Elle doit stimuler, sans toutefois être trop lourde à maintenir à long terme. Car s’il peut être motivant de donner occasionnellement un petit coup d’accélérateur dans vos projets, garder la pédale au fond épuisera vos équipes. Et si vous êtes déjà à la vitesse maximale, vous n’aurez plus de marge pour accélérer la cadence au besoin et vous risquez de perdre certains détails dans la course. 

Parfois, il faut aussi savoir mettre la pédale douce afin d’atteindre une vitesse moyenne. Ralentir a plusieurs effets positifs. Cela aide à prendre du recul et à définir ce qui est important pour la suite. Ralentir aide à mieux avancer, à mieux réfléchir et à prendre des décisions. En fait, prendre le temps d’identifier les éléments inutiles permet d’accélérer sur ce qui est important.

Adapter sa vitesse : un exemple simple

Avoir une conversation avec une personne dont le débit est plus lent que votre rythme naturel demande une énergie d’adaptation incroyable pour garder votre intérêt dans la conversation. Au travail, lors d’une conversation avec votre patron, assurez-vous d’aller au rythme qui lui convient. Si vous allez trop lentement, il aura l’impression que vous lui faites perdre son temps. À l’inverse, si vous allez trop vite dans vos explications, il n’arrivera pas à vous suivre et ne pourra pas véritablement vous aider.

Pour de belles interactions, ajustez-vous les uns les autres et trouvez le rythme qui convient à tous. C’est d’ailleurs ce qui vous permettra d’être sur la même longueur d’onde.

Vous sentez un inconfort dans votre charge de travail, votre équilibre personnel, ou vos échanges avec les autres? Pensez tout de suite à ajuster votre rythme. C’est ainsi que vous resterez zen.